1 policier tué, 1 policier blessé et 3 autres portés disparus au cours des attaques armées la semaine écoulée contre au moins 5 sous-commissariats et antennes de police.
1 policier tué, 1 blessé et 3 autres portés disparus au cours des attaques armées la semaine écoulée contre au moins 5 sous-commissariats et antennes de police dans les quartiers de Martissant, Duvivier, Drouillard, Station Gonaives entre autres. Cette information a été confirmée par la porte-parole de la Police Nationale d’Haïti, Marie Michelle Verrier, lors d’une conférence bilan donnée ce jeudi 10 juin 2021
Selon la porte-parole de la PNH, des matériels de police ont également été volés. Des recherches sont en cour pour retrouver les policiers disparus ainsi que les matériels. Elle en a profité pour annoncer un renforcement des dispositifs de sécurité et des effectifs policiers affectés aux sous-commissariats et antennes de police qui ont été ciblés par les hommes armés.
Le service bien-être de l’institution policière s’est déjà engagé à accompagner moralement, médicalement (…) tous les policiers victimes au moment de ces attaques ciblées, a t-elle informé.
Très remonté contre les gangs, Léon Charles sollicite l’appui de toute la population
Le Directeur Général a.i de la Police Nationale d’Haïti, Léon Charles est intervenu dans le cadre de cette conférence pour expliquer la stratégie déployée par l’institution policière en vue de garantir la reprise de la circulation au niveau de l’axe Martissant-Mariani qui a été totalement bloqué la semaine écoulée à cause d’un conflit entre des gangs rivaux. Selon lui, une opération a été menée, le nombre de policiers disponibles sur cet axe a été augmenté et des patrouilles constituées de policiers spécialisés sont mobilisées depuis samedi.
S’il faut croire le DG, la situation de tension qui a régné au niveau de la troisième circonscription de Port-au-Prince est la conséquence d’un conflit terrien à Laboule. Elle est le résultat de la prolifération des gangs armés, au moins 22 groupes, entourant la zone métropolitaine de Port-au-Prince, souligne le DG de la PNH qui se questionne devant le silence et la passivité de la société dont la presse haïtienne.
« En Haïti, nous avons une culture d’acceptation de bandits. Pour assurer la sécurité de leurs entreprises, chaque entrepreneur rémunère régulièrement le gang le plus influent du quartier où se trouve son entreprise », lance non sans indignation un Léon Charles visiblement contrarié.
En dépit des difficultés rencontrées, le commandant en chef de la PNH se dit déterminé à donner des résultats. En ce sens, il demande l’appui de toute la population tout en se questionnant sur son attitude par rapport à ce qui se passe dans le pays.
« On ne peut pas continuer à tolérer cette situation »,lance-t-il en promettant de traquer sévèrement ces bandits afin de les remettre à la justice. « Nous avons une obligation à donner une réponse aux bandits », déclare Léon Charles en s’adressant aux policiers.