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Société

12 Janvier 2010, un souvenir au goût amer

12 Janvier 2010, un souvenir au goût amer

12 Janvier 2010, 11 ans après, plus de 50000 personnes dans les abris

12 janvier 2010. Date lugubre. Deuil impossible. Un mauvais souvenir et un arrière goût amer. Voilà ce que, pour nous autres haïtiens, évoque cette date.Un après midi où un terrible séisme de magnitude 7. 3, en l’espace d’une demi Minute seulement, nous a emporté dans la vallée de la mort.. Plus de 300 000 morts, 300000 blessés et 1, 5 milion sans abris, sans compter les dégâts matériels. Des souvenirs qui, à jamais, dans nos coeurs resteront gravés.

On peut également, dans le champ lexical de cette date, compter les termes comme corruption, impunité, misère, dilapidation de fonds etc. Par dessus tout, le 12 janvier 2010 a été aussi cette opportunité de reconstruction, développement qu’on a pas su exploiter. Haïti a, par la faute de ses dirigeants, raté le train du changement. L’occasion de rebâtir le pays comme on aime à le dire, perdue.

11 ans après, les bâtiments institutions étatiques détruits par le séisme, dont le palais nationale et certains ministères ne sont toujours pas reconstruits. La population continue, sous l’œil complice de l’Etat, avec les mêmes pratiques en matière de construction.

Aujourd’hui, 11 ans après, c’est plus de 50 000 personnes dans les camps, vivant dans la négation de leurs droits fondamentaux.  Plus de 50000 personnes croupissent dans la misère, et « font continuellement face à l’insécurité en raison des attaques armées qu’ils subissent d’individus qui tentent de les expulser ou qui veulent tout simplement avoir le contrôle des espaces qu’ils occupent », comme le signale le RNDDH. 

Sur la volonté des autorités étatiques, ces citoyens ne peuvent pas compter. En effet, sans accès aux services de base (latrine, centre de santé, eau potable, électricité, etc), ils assistent, passifs, à la violations de leurs droits fondamentaux. Et tous, on reste là à regarder, passivement, le pays qui s’enfonce de plus en plus dans le chaos.

11 ans après, encore on fait le bilan. Sur la mauvaise gestion des fonds, on epilogue. Un excellent travail de mémoire  qui ne vaudra pas grand chose tant qu’on aura pas pris la  résolution de couper la tête de la pieuvre de la corruption.

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