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12 janvier: le RNDDH met les projecteurs sur les conditions de vie de 50 000 personnes dans les camps

12 janvier 2010: le RNDDH met les projecteurs sur les conditions de vie dans les camps d’hébergement et sites de relocalisation où vivent 50000 âmes, 11 ans après le séisme.

Port-au-Prince , Haïti .- Le Réseau national de défense de droits humains (RNDDH), dans un communiqué publié ce lundi 11 janvier, à la veille de la commémoration des 11 ans du séisme du 12 janvier 2010, estime que les résidents des camps d’hébergement et sites de relocalisation vivent dans la négation de leurs droits fondamentaux. Il s’agit en fait d’environ cinquante mille (50.000) citoyens du pays qui font continuellement face à l’insécurité en raison des attaques armées qu’ils subissent d’individus qui tentent de les expulser ou qui veulent tout simplement avoir le contrôle des espaces qu’ils occupent.

Pour l’organisation de droits humains, ces citoyens oubliés par les autorités étatiques, n’ont pas un minimum d’accès aux services de base : pas de latrine, pas de centre de santé, pas d’accès à l’eau de service journalier et encore moins à l’eau potable. L’électricité, distribuée sur certains sites de manière anarchique, met la vie des résidents-tes en danger.

Aussi poursuit le RNDDH, la majorité des enfants en âge d’être scolarisés fréquentent des établissements privés qui sont souvent éloignés des sites, ce qui augmente les débours pour les parents et par conséquent, les risques d’abandon de l’école, pour les enfants.

« Au cours de ces onze (11) dernières années, deux (2) présidents issus du même courant politique, se sont succédé à la tête du pays. Le premier, Michel Joseph MARTELLY avait intensément mené campagne autour de l’accompagnement des victimes du séisme, en vue de leur permettre de vivre dans la dignité. Pour sa part, Jovenel MOÏSE avait promis à tous-tes d’œuvrer au développement du pays dans l’objectif de permettre à chaque citoyen de manger à sa faim », critique le RNDDH.

Toujours selon ce communiqué, à vue d’œil, les résidents des camps d’hébergement et sites de relocalisation pataugent continuellement dans la misère, dans l’insalubrité et dans un environnement susceptible de les rendre malades. C’est donc sous le regard indifférent des autorités étatiques qu’ils subissent la loi des individus armés et vivent dans l’irrespect total des articles 25 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.

Ces conditions violent également l’article 11 du Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels, consacrant pour tous, le droit à un niveau de vie suffisant incluant la santé, le bien-être, l’alimentation, l’éducation, l’habillement, le logement, l’accès aux services sociaux nécessaires ainsi qu’à une amélioration constante des conditions d’existence.

Face à cette situation, poursuit le communiqué, le RNDDH invite la population haïtienne en général et celle des camps d’hébergement et sites de relocalisation en particulier à s’organiser pour exiger le respect de leurs droits à la sécurité, à la dignité, à l’assistance et à la protection sociale de l’Etat haïtien.

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