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179 ans après, Cap-Haïtien est toujours sous la menace d’un séisme, selon l’Ing Claude Prépetit.

Selon l’ingénieur Claude Prépetit la region du Nord est toujours sous la menace  d’un éventuel séïsme, 179 ans après

La faille septentrionale, qui serait à l’origine du séisme du 7 mai 1842 sur la côte nord de l’île d’Haïti, a lentement emmagasiné de l’énergie depuis 179 ans. Le relâchement de cette faille pourrait expliquer le cycle du tremblement de terre en Haïti, et peut donner naissance à des séismes de magnitude supérieure à 7.

Le 14 Août dernier Haïti a été frappé par un tremblement de terre de magnitude 7.2 sur l’échelle de Richter. Ce tremblement de terre a frappé le grand sud du pays. Une semaine après le séisme, le bilan partiel est passé à 2207 morts, 344 personnes disparues et 12 268 blessés, selon la direction de la protection civile.

Dans une interview exclusive accordée à la rédaction de Juno7, l’Ing. Claude Prépetit informe que le séisme du 14 août provient probablement d’un segment de faille Enriquillo-Plantain, traversant la presqu’île du sud d’Haïti. Une équipe de scientifiques haïtiens s’est rendue sur place pour déterminer la provenance de ce séisme, a confié l’ingénieur Prépetit.

Le Bureau des mines et de l’énergie suivait de près le séisme du 14 Août…

Anse-à-Veau, dans le département des Nippes, a été détruit par un puissant séisme en 1952, avec des répliques jusqu’en 1953. Depuis lors, la ville a connu une grande période d’accalmie, jusqu’en 2015, depuis le bureau des mines et de l’énergie a commencé à enregistrer des secousses dans les Nippes. Pas moins de 46 secousses à Anse-à-Veau.

Par contre, dans le bulletin mensuel du BME sur la situation sismique d’Haiti, le département des Nippes a toujours été très bien positionné. Même si l’ingénieur Claude Prépetit reconnaît que la ville d’Anse-à-Veau était considérée comme ville à haut risque sismique.

Et ceci, les experts ne s’attendaient pas à un séisme dans les Nippes pour le moment, car c’était le Nord-est, suivant les données du BME, qui était en tête de liste. C’est-à-dire parmi les départements les plus mal positionnés.

Parallèlement, le géologue explique que les stations de surveillance ne peuvent « prévenir des tremblements de terre ». « Quel que soit le réseau de surveillance à travers le monde, ils sont là pour donner des informations après le séisme. Les réseaux ne sont pas des alarmes » a détaillé le directeur général du BME.

La région Nord, Zone sismique et de Tsunamie…

7 Mai 1842 un séisme a ravagé le nord avec une magnitude de 8.1 sur l’échelle de Richter. La moitié des habitants du Cap-Haitien a été tuée dans ce cataclysme et plusieurs centaines ont péri dans un tsunami qui a suivi le tremblement de terre.

179 ans après, la faille septentrionale qui se trouve en mer et qui traverse la côte nord de l’île a accumulé lentement une énorme quantité d’énergie. Et Claude Preptit regrette qu’il n’y ait aucun moyen d’éviter que ce tremblement de terre se produise. Le relâchement de cette faille peut causer un séisme de magnitude entre 7.7 et 8.0, affirme le géologue. Vu que la faille se trouve en mer, 15 minutes après la catastrophe, il peut y avoir un tsunami avec des vaguesallant de 3 à 4 mètres de hauteur, a-t-il avancé.

Selon Claude Preptit, il y a de grandes avancées de 1842 à date, mais, dit-il, les autorités doivent sérieusement plancher sur l’étude des risques sismiques réalisée par les experts non seulement dans le grand Nord et les autres départements du pays. « les maires du Grand-Nord ont reçu, après le 12 janvier, le rapport du plan séisme, Nord ».

En 2012, Le MTPTC a fait sortir le code du bâtiment en Haïti (CBH). « il y a eu des formations pour des contre-maîtres dans le Nord ». Fort de tout cela, l’ing. Preptit estime que les dégâts ne seraient pas les mêmes qu’au XIX ème siècle.

Aucun suivi de l’État haitien des études du Bureau des Mines et de l’Energie…

Le problème à présent, déplore l’ingénieur Prepetit, c’est la non-prise en charge des études réalisées par le bureau des mines et de l’énergie. « 3/4 des résultats de nos études ne sont pas prises  en compte, elles  sont restées dans des tiroirs. Il y a peu de personnes qui sont au courant de ces études « . « Nous sommes sur le point d’identifier presque toutes les failles principales, mais ça sert à quoi ? s’interroge l’ingénieur.

A la question de savoir, si le pays est prêt à enregistrer un tremblement de terre de magnitude 8.0 sur l’échelle Richter, la
réponse du directeur général du BME est teintée de prudence. « Nous avons fait un bon nombre d’études techniques sur l’évolution des failles sismiques » « Pare pou Nou pare a mande anpil anpil travay ».

Jean Samuel Mentor

En savoir plus:

PDNA: le gouvernement évalue des dommages, pertes et besoins post-Séisme 2021

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