Nouvel appel à manifestation de l’opposition politique. Lors d’une conférence de presse donnée le jeudi 14 novembre, l’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haiti a annoncé une manifestation générale à l’occasion de la commémoration des 216 ans de la Bataille de Vertières.
« Le 18 novembre 2019, il y aura une journée de mobilisation nationale en vue de continuer à exiger la démission sans condition de Jovenel Moïse du pouvoir, la mise en place d’une transition de rupture, la réalisation du procès PetroCaribe et des autres cas de corruption et la conférence nationale souveraine »,annonce l’un des porte-paroles de cette structure de l’opposition.
Cette conférence a été également l’occasion pour l’opposition de dénoncer ce qu’elle appelle la pression exercée par certaines ambassades étrangères sur les signataires de l’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haiti.
« Elles veulent nous forcer à entrer dans une sorte de cohabitation avec Jovenel Moïse. Elles veulent nous forcer à négocier. Puisque la résolution à la crise passera par la démission du président Jovenel Moïse, donc, pas question de négocier avec lui! C’est notre position et nous la maintenons »,réitère
André Michel.
À cette phase de la lutte, le porte-parole de l’Alternative Consensuelle pour la Refondation de l’Etat estime indispensable la participation de toutes les entités politiques et sociales ayant paraphé le consensus de Marriott le week-end dernier.
« Il faut qu’elles descendent elles aussi sur le béton lundi prochain car la bataille ne peut pas se faire dans les réunions et discussions dans les hôtels »,l’avocat André Michel laissant entendre que la victoire s’obtiendra uniquement dans l’intensification de la mobilisation.
Les victimes de la répression du pouvoir, des corollaires de la mobilisation dont les journalistes, propriétaires de véhicules incendiés et entrepreneurs, ont eu une pensée spéciale de la part d’André Michel.
« Le gouvernement de Transition qui sera installé bientôt a l’obligation d’aider ces personnes à reprendre la main »,conclut-il.