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Au moins 225 cas d’enlèvements enregistrés par le CARDH pour le premier trimestre de 2022
La cellule d’observation de la criminalité (COC) du Centre d’analyse et de recherche en Droits de l’homme (CARDH) informe avoir recensé 225 cas de kidnapping pour le premier trimestre de 2022 contre 142 pour le premier trimestre de 2021, soit une augmentation de 58,45%.
Il s’agit de 75 rapts pour le mois de janvier 2022, 81 pour le mois de février et 71 pour le mois de mars 2022, selon ce bulletin de sept pages publié par l’organisation.
La situation pourrait empirer pour l’année 2022 si les promesses faites à Haïti par les États-Unis, le Canada et la France ne se matérialisent pas, selon le CARDH. Ces pays ont promis près de 280 millions de dollars au pays pour lutter contre l’insécurité.
Les catégories les plus touchées et les zones rouges
Selon ce rapport, les catégories de la population les plus touchées par le kidnapping sont les socio-professionnels comme les médecins, avocats, professeurs ; les cadres de l’administration publique, les étudiants, les policiers, les commerçants et détaillants, les fils et les filles des « malere » qui vivent au quotidien.
Mais les zones qui enregistrent le plus de cas demeurent Portail Léogane, Bas Peu de Chose, rue Capois, Champ de mars, Avenue Christophe, Lalue, Avenue Poupelard, Bourdon, Turgeau, Canapé-Vert, Bois Verna. « Elles sont devenues des zones rouges où le gang de Grand Ravin et ses alliés kidnappent comme ils veulent », souligne l’organisme dirigé par Gédéon Jean.
Parallèlement, le gang « 400 Mawozo » s’est affaibli en raison des interventions de la PNH à Croix-des-Bouquets. En effet, « moins de 20% des cas d’enlèvement répertoriés pour le dernier trimestre de 2022 concernent Croix-des-Bouquets », souligne le CARDH. Entre juillet et décembre 2021, cette bande criminelle était responsable en moyenne de 60% des cas de kidnapping dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Pour le CARDH, le kidnapping doit être abordé comme un fléau qui ronge la population, dont les plus vulnérables, et non une arme politique, économique ou autre. « Personne ne sera à l’abri de ce Proto État en devenir si rien n’est fait », fait remarquer l’organisation de défense de droits humains.
En savoir plus:
«Expo Jeunes», une foire culturelle mettant en valeur les talents haïtiens.