Plus de 260 présumés membres de gang tués dans le cadre du mouvement « Bwa Kale », selon l’ONU.
Le nombre de présumés membres de gangs tués dans le cadre du mouvement « Bwa Kale » a été revu à la hausse. Selon la Cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH), Maria Isabel Salvador, au moins 264 individus accusés d’appartenir à des gangs ont été exécutés depuis avril 2023.
Maria Isabel Salvador a révélé cette information ce jeudi 6 juillet alors qu’elle intervenait devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).
« L’apparition de groupes de justiciers autoproclamés ajoute un nouveau niveau de complexité. Depuis avril, le BINUH (Bureau intégré des Nations unies en Haïti) a comptabilisé au moins 264 supposés membres de gangs tués par des groupes de justiciers autoproclamés », a-t-elle fait savoir.
Essoufflés et sans réel secours face aux actes de banditisme, des membres de la population ont décidé de se faire justice eux-mêmes. Ce mouvement a déjà touché huit départements sur 10, selon le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH).
L’Expert indépendant William O’Neil qui se prononçait fin juin sur le mouvement Bwa Kale le considère comme un symptôme de la faillite du système judiciaire en Haïti. Rappelant que l’histoire a montré que la justice populaire et ses nombreuses dérives n’avaient jamais permis de résoudre la violence, M. O’Neill a estimé néanmoins que le public peut aider la police en lui fournissant des informations sur l’origine et la nature de la violence dans leur quartier.
