Alix Petit-Homme ,Pascal Adrien, Roosevelt Verdieu Rosier entre autres écrivent au président de la Cour Supérieure des Comptes pour demander un audit sur la gestion du comité du 350e anniversaire du Cap-Haïtien.
Cap-Haïtien, Haïti.- Alors qu’ils s’attendaient à des célébrations en grande pompe des 350 ans de fondation de la 2e ville du pays, les fiers capois ont été déçus par le piètre travail fourni par le comité organisateur des 350 ans de fondation de la métropole du Nord. De l’avis des capois mécontents et visiblement insatisfaits, le comité organisateur des festivités des 350 ans du Cap-Haïtien n’a pas su se hisser à la hauteur de l’histoire et la réputation de cette ville au passé glorieux.
A la suite du fiasco retentissant de ces célébrations, le comité organisateur a été sous le feu des critiques acerbes des capois frustrés et exaspérés. Parmi eux, Alix Petit-Homme ,Pascal Adrient, Roosevelt Verdieu Rosier et autres sont allés jusqu’à saisir la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) pour réclamer un audit sur la gestion du comité décrié.
« Monsieur le Président, N’ayant fait l’objet d’aucune transparence, cette gestion est déjà sujette à des critiques légitimes de la part des natifs de la commune qui peinent à avoir les informations cruciales suivantes : l’acte administratif portant création du comité du 350e, le projet relatif aux festivités, le budget y afférent et un rapport minutieux des dépenses.
Monsieur le Président,
Il n’est pas vain de vous rappeler que notre requête s’appuie, entre autres, sur le 6e alinéa de l’article 207 du « décret fixant l’organisation et le fonctionnement de la commune » qui stipule que « le contrôle de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif peut être exercé sur pétition des citoyens de la Commune adressée à la CSC/CA ou à n’importe quelle entité des collectivités territoriales ».
En effet, cet alinéa reconnait aux citoyens la qualité de saisir la CSC/CA pour qu’elle puisse exercer son pouvoir de contrôle sur un conseil municipal. Nous nous accrochons également à l’article 82 du « décret portant le cadre de la décentralisation » qui précise que « les habitants de la collectivité territoriale ont le droit d’être informés de toutes les décisions prises par ses organes » pour requérir la plus totale transparence de la gestion des moindres deniers publics lors des dernières activités commémoratives des 350 ans de la cité christophienne. » lit-on dans cette correspondance en date du 1er septembre 2020 adressée au président de la Cour des Comptes, Rogavil Boisguéné.
Une enquête des auditeurs de la Cour aura pour bienfait d’apaiser la colère légitime des citoyens capois face à la gestion jugée opaque du comité ad hoc créé par la mairie.