Deuxième journée de protestation des ouvriers de la SONAPI
Après la journée de mercredi, des ouvriers du secteur de la sous-traitance de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI) ont gagné les rues ce jeudi 10 février 2022. Ils continuent d’exiger 1500 gourdes comme salaire minimum et de meilleures conditions de travail.
La route menant à l’aéroport international Toussaint Louverture était complètement bloquée en début de matinée. Plusieurs barricades ont été constatées sur ce tronçon de route.
La police a encore dispersé les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Certains des protestataires ont réagi en lançant des pierres en direction des agents de l’ordre. Plusieurs personnes dont des femmes enceintes se sont évanouies la veille.
« Pi gwo peche ouvriye yo fè kifè lapolis ap britalize yo se paske yap di 500 goud salè tibèloz twò piti pou yo viv epi yo mande 1500 kòm ajisteman salè minimòm », a expliqué Dominique Saint-Éloi, coordonateur général de la Centrale nationale des ouvriers haïtiens (CNOAH), joint au téléphone par la rédaction de Juno7 ce jeudi après-midi.
Dénonçant le comportement abusif des agents, Dominique Saint-Éloi estime que l’institution policière agit sous les ordres du Premier ministre Ariel Henry. « CNOHA ap denonse ak tout fòs Ariel [Henry] ki voye lapolis al tire sou ouvriye yo kap defann dwa fondamantal yo, kise yon aki de dwa. »
Selon M. Saint-Eloi, ces mouvements prendront fin lorsque les autorités étatiques décident satisfaire aux doléances des travailleurs. « Toutan leta defakto sa pa reponn ak revandikasyon nou yo, ouvriye yo pap sispann manifeste », a-t-il prévenu.
Dénoncé par les ouvriers lors de ces deux journées de protestation, le Conseil Supérieur des Salaires (CSS) avait annoncé le mardi 8 février qu’il allait adresser ses recommandations à l’Exécutif aux fins de fixation des salaires minima pour toutes les branches d’activités du secteur privé des affaires.
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