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300 000 femmes et filles déplacées en Haïti en raison de la violence des gangs selon ONU-Femmes

300 000 femmes et filles déplacées en Haïti en raison de la violence des gangs selon ONU-Femmes
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L’ONU-Femmes informe que 300 000 femmes et filles se sont déplacées en Haïti à cause de la violence des gangs armés.

Dans un rapport publié le 17 juillet dernier, l’ONU Femmes informe que 300 000 femmes et filles se sont déplacées en Haïti, en raison de l’instabilité politique actuelle et l’escalade de la violence commise par les gangs armés et aussi en raison des ouragans qui ne font que menacer davantage le pays.

Toujours selon ce rapport, les femmes et les filles représentent 54 % des 580 000 personnes déplacées en Haïti, et souligne que les camps de fortune en place manquent de produits de première nécessité pour les populations, et que les femmes et les filles en particulier y sont exposées à des risques de violence sexuelle et basée sur le genre.

Pour réaliser ce rapport, les enquêteurs ont mené des enquêtes dans les six sites de déplacés internes les plus peuplés et les plus diversifiés de Port-au-Prince, d’où ils observent que la plupart des camps ne disposent d’aucun éclairage, les espaces essentiels tels que les chambres et les toilettes ne sont pas équipés de verrous, et les personnes qui y vivent subissent les menaces quotidiennes de gangs armés. “L’exposition constante aux balles perdues et aux autres risques sécuritaires souligne l’urgence d’améliorer la protection dans les camps” précise le rapport.

L’ONU-Femmes informe que parmi les femmes interrogées, seulement 2 % ont indiqué assumer un rôle de leadership dans la gestion des sites de personnes déplacées, et il est donc urgent de garantir la participation active des femmes et des filles aux prises de décisions dans les camps et de mettre en place des mesures de protection immédiates pour les femmes et les filles qui courent des risques au quotidien.

Dans ses déclarations, la directrice exécutive d’ONU-Femmes, Sima Bahous a souligné que le niveau d’insécurité et de brutalité, notamment la violence sexuelle, auquel les femmes sont confrontées aux mains des gangs en Haïti est sans précédent. Selon elle, il faut y mettre un terme immédiatement.

“Nous appelons le nouveau gouvernement à prendre des mesures pour prévenir les violences que subissent les femmes et les filles et pour y répondre, ainsi qu’à renforcer la participation des femmes à la gestion des camps afin que leurs préoccupations en termes de sécurité puissent être entendues et prises en compte. L’aide humanitaire doit être apportée en toute sécurité, en fonction des besoins différenciés des femmes et des filles” a-t-elle déclaré.

Face à cette situation, ONU Femmes appuie les organisations de femmes afin qu’elles puissent s’engager auprès des personnes déplacées dans les communautés d’accueil et les camps de déplacés, notamment dans le cadre de projets soutenus par le Fonds pour les femmes, la paix et l’action humanitaire, le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la consolidation de la paix et l’Allemagne.

Elle appelle également toutes les parties prenantes impliquées dans la Mission multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) à garantir la protection immédiate des femmes et des filles, ainsi qu’à confier aux organisations de femmes en Haïti un rôle de premier plan dans la gestion de ces camps de déplacés surpeuplés où des milliers de femmes et de filles risquent leur vie au quotidien.

300 000 femmes et filles déplacées en Haïti en raison de la violence des gangs selon ONU-Femmes

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