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La violence ne fait que croître en Haïti depuis janvier 2023 : plus de 600 personnes tuées en avril 2023, selon le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH).
Le Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) se dit alarmée par la montée des actes de violence en Haïti depuis le début de l’année 2023. La situation s’est même empirée depuis le second trimestre, période au cours de laquelle 600 meurtres ont été recensés, selon un communiqué publié ce mardi 9 mai.
Pour le seul mois d’avril 2023, plus de 600 personnes ont été tuées lors d’une nouvelle vague de violence extrême qui a touché plusieurs quartiers de la région métropolitaine, notamment Cabaret, Cité Soleil et Pétion Ville, selon les informations recueillies par le Service des droits de l’homme du BINUH.
Le BINUH souligne également que certaines personnes ont été mutilées ou égorgées, tandis qu’au moins 49 femmes ont été victimes de viols collectifs dans la seule commune de Cité Soleil.
« Haïti a besoin d’une assistance immédiate pour contrer l’augmentation de la violence des gangs armés et développer sa police », a plaidé la nouvelle représentante du Secrétaire général de l’ONU en Haïti, Maria Isabel Salvador. Elle souligne « le besoin urgent du déploiement, autorisé par le Conseil de sécurité, d’une force internationale spécialisée ».
Au moins 164 victimes du mouvement « Bwa Kale »
De son côté, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a mis en garde contre un « cycle de violence sans fin » en Haïti où les gangs continuent de terroriser la population.
En guise de réponse à ces actes de banditisme, des présumés éléments de gangs sont lynchés par des groupes d’individus. Au moins 164 de ces meurtres ont été documentés en avril par le bureau des droits de l’homme des Nations Unies.
M. Türk estime que cela ne fera qu’alimenter le cycle de la violence dans le pays. « C’est l’obligation de l’État de protéger ses citoyens. Les gens devraient pouvoir compter sur la police et les autorités judiciaires pour lutter contre la violence des gangs. Mais la réalité est que l’État n’a pas la capacité de réagir. Les gens se font donc justice eux-mêmes – mais, cela ne fera qu’alimenter la spirale de la violence », a déclaré Volker Türk.
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