« 64 gangs démantelés sur 102, le kidnapping en baisse considérablement dans le pays », a déclaré le président Jovenel Moïse devant l’ONU. Des affirmations contraires à celles du secrétaire général de l’ONU.
Port-au-Prince , Haïti .- Alors qu’il tentait de démontrer le potentiel de destruction et de chaos de l’opposition alliée à des oligarques, le président Jovenel Moïse a fait état de la situation sécuritaire du pays devant le conseil de sécurité de l’organisation des Nations-unies, ce lundi 22 février. Selon lui, plus de la moitié des gangs du pays ont été démantelés et le phénomène du kidnapping est en baisse.
« En réponse à cette politique de chaos, le Gouvernement a appliqué une stratégie de démantèlement des gangs. Sur 102 gangs existants, le Gouvernement en a démantelé 64 et le travail de rétablissement de la sécurité a été accéléré. Le nombre de kidnapping a considérablement baissé », a déclaré le président.
La semaine écoulée, jusqu’à ce weekend, un certain nombre de cas d’enlèvement contre rançon a été recensé dont deux avocats et deux ressortissants dominicains. Depuis un certain temps, presque tous les jours des citoyens gagnent les rues pour exiger la libération de leurs proches kidnappés. L’un des cas les plus marquants, est l’enlèvement suivi de l’assassinat de la fillette de 5 ans, Olsmina Jean Méus en ce mois de février.
Dans le dernier rapport du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, il a affirmé avoir recensé 234 cas de kidnapping (dont les enlèvements de 59 femmes et 37 mineurs) pour la seule année 2020 en Haïti. Soit une augmentation de 200% par rapport à 2019.
Toujours selon le secrétaire général de l’ONU, les nombreuses interventions de la police dans les bases des groupes armés (les gangs dont parle le président Jovenel Moïse) n’ont malheureusement pas servi à grand-chose puisque ces bandes armées sont devenues plus actives.
Aussi, entre le 1er septembre 2020 et le 31 janvier 2021, le BINUH a recensé 215 enlèvements (dont les enlèvements de 32 femmes, 8 garçons et 9 filles), a ajouté l’ONU. Alors que ces cas d’enlèvement augmentent de jour en jour et la police peine encore à trouver la bonne formule pour limiter la gangrène. Les victimes sont souvent libérées n’ont pas par intervention policière mais après avoir payé la rançon exigée.
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