68 organisations de la diaspora protestent contre l’accord du 30 août
Regroupées sous le nom de League of Haitian American diaspora alliance network (LHADAN) , 68 organisations de la diaspora ont uni leur voix dans une note de presse publiée en date du 7 septembre 2021, pour dénoncer l’accord du 30 septembre qui, selon elles, inclut la majorité des acteurs ayant contribué à la situation de crise en Haïti. « ces 68 organisations structurées, exigent la participation équitable des membres de la Diaspora à tous les niveaux à la gouvernance du pays et entendent jouir de leurs droits civils et politiques en toute intégralité, incluant la double nationalité et le droit de vote. »
« En dépit des diverses propositions de sortie de crise faites par les organisations haïtiennes en Diaspora, précédant et suivant l’assassinat de Jovenel Moïse, la Société Civile en Haïti a procédé à la signature d’un accord sur une résolution définitive de sortie de crise à l’haïtienne sans la participation de la Diaspora ni l’obtention de signatures des organisations y relatives. Entre autres différents secteurs démocratiques très connus en Haïti ont subi le même sort », lit-on dans cette note.
Ces organisations, dirigées par VOIHLA et HaitiBrigade, disent avoir toujours prôné une transition de rupture avec l’intégration de nouvelles têtes aux plus hautes fonctions de l’État. « Il est évident qu’une telle situation ne saurait aboutir à des résultats satisfaisants, compte tenu de l’aspect exclusif de l’initiative. Nous condamnons et déplorons avec véhémence cet accord qui d’ailleurs inclut la majorité des acteurs ayant contribué à la situation de crise en Haïti. »
LHADAN, dans cette note publiée sous la signature de sa coordinatrice Sabine Philippe, soutient que sa position sur la sortie de crise demeure inchangée. L’organisation rappelle à tous que « seule une transition de rupture avec des citoyens honnêtes, patriotes, compétents et crédibles peut porter une lueur d’espoir dans cette crise qui a trop perduré. »
Pour une vraie sortie de crise et une garantie de la stabilité socio-économique et politique tant attendue, LHADAN propose:
1 un conseil de gouvernement de neuf (9) personnes incluant des membres de la Diaspora;
2. la mise en place d’un Conseil Électoral Permanent (CEP) composé de personnalités venant de tous les secteurs de la société à travers les 10 départements incluant la Diaspora. Le CEP se chargera d’organiser des élections honnêtes, crédibles et inclusives avec la participation pleine et entière de la Diaspora;
3. l’organisation de la Conférence Nationale Souveraine devant aboutir à un pacte de gouvernance transparente et un nouveau projet de société de 25 ans;
4. la mise en place d’une unité de contrôle incluant des membres de la Diaspora et ayant pour responsabilité d’assurer l’exécution du contenu de la feuille de route et la gestion des acquis de l’état contre toute corruption d’où qu’elle vienne;
5. l’établissement d’une commission d’audit incluant des membres de la Diaspora, mandatée par l’unité de contrôle, et ayant comme tâches principales la reddition des comptes et l’évaluation approfondie de l’état des institutions légales;
6. la gestion de l’insécurité, du Covid-19 et de la famine.
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