7 février 2021: Jovenel Moïse refuse de quitter ses fonctions
Des axes routiers bloqués. Des pneus enflammés érigés dans plusieurs zones. Haïti se réveille, en ce jour du 7 février 2021, avec beaucoup de tensions. Le refrain ne change pas: Jovenel Moïse doit partir, son mandat touche à sa fin ce dimanche 7 février 2021.
Leaders de l’opposition, défenseurs des droits de l’homme, leaders des organisations féministes, beaucoup se sont prononcés, dès minuit, pour constater la fin du mandat de Jovenel Moise.
« Ce dimanche 7 février 2021 ramène la fin de mandat de Jovenel Moise, selon l’article 134-2 de la Constitution.Le peuple haïtien prend acte de ce vide institutionnel occasionné par le départ obligatoire du président »: Ceci est le message, devenu viral sur les réseaux sociaux, particulièrement Twitter, partagés, entre autres, par le leader politique Reginald Boulos et L’économiste Emmanuella Douyon, repris en créole, anglais ou espagnol par d’autres leaders et internautes.
Tandis que les pressions montent d’un cran, Jovenel Moïse, comme un poisson dans l’eau, promet de consacrer « les 12 mois restants » de son mandat, entre autres, à la réforme du secteur de l’énergie. « Mon Administration a reçu du peuple haïtien un mandat constitutionnel de 60 mois. Nous en avons épuisé 48. Les 12 prochains mois seront consacrés à la réforme du secteur de l’énergie, la réalisation du référendum et l’organisation des élections », a écrit le président sur Twitter.
Serein comme lui seul, il annonce son adresse à la nation sur les réseaux sociaux à 3heures. « Pour marquer le 4ème anniversaire de mon quinquennat- qui prend fin le 7 février 2022 – je m’adresserai à la Nation, ce dimanche à partir de 3hpm sur Facebook et sur plusieurs autres plateformes en ligne, pour présenter au peuple haïtien le bilan de l’An IV de mon Administration », a twitté le président.
D’un autre côté, le président du Sénat promet aussi de rendre public la position du Sénat à la même heure. « Aujourd’hui, 7 février 2021, à 3hres pm, le Sénat rend publique sa position sur la crise. L’institution, fort de sa légitimité, dira ce qu’il appartiendra. Plus que jamais nous devons prioriser Haïti, notre pays », a t il twitté.