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7 février 2022: le président du tiers du Sénat, Joseph Lambert, appelle à la concertation et au consensus et annonce la tenue d’une grande réunion à la fin de cette semaine.
Dans son discours prononcé à l’occasion des trente six ans marquant la chute de la dictature des Duvalier, le président du Sénat, Joseph Lambert, appelle à la concertation et au consensus et souligne la nécessité de « retracer l’histoire de ces 36 dernières années afin d’évaluer la gestion du pays. Il a profité de cette occasion pour signaler l’incapacité du premier ministre Ariel Henry de diriger le pays tout en rappelant le rôle de ce dernier, qui « consiste désormais à liquider les affaires courantes.
« Voilà sept mois depuis que le Dr Ariel Henry , de son lieu , n’est pas en mesure de dire en quoi consiste son mandat alors que les conditions de vie de la population continuent de se dégrader. L’Etat qui n’a pas l’autorité est incapable d’agir sur l’insécurité et , par conséquent, inapte à préparer et organiser de bonnes élections », a déclaré Joseph Lambert. « Le Sénat réitère sa position ferme qui constate l’épuisement des services du Premier ministre de facto dont le rôle consiste désormais à liquider les affaires courantes .En ce sens , il est requis de ne pas outrepasser les limites qui se rapportent à son nouveau statut bien indiqué et surtout de ne pas dépasser ses compétences pour engager l’Etat plus loin qu’il ne devrait. »
Joseph Lambert a ajouté que devant la dégradation accélérée de la vie politique en Haïti , le Gouvernement de facto n’a plus grand-chose à dire sur les problèmes qui affectent le pays et tendent à s’aggraver et appelé à la concertation et au consensus. « Le compromis , cette fois , doit l’emporter sur les mesquineries répétées qui ont déjà donné les résultats que le peuple haïtien est en train de subir. » « La situation est trop grave . Elle ne permet à aucun groupe , à aucun secteur de ruser avec les règles pour profiter des miettes . Il n’y a plus rien à prendre . Nous avons à ramasser notre pays , le relever avant de penser au pouvoir à prendre par le biais des urnes , bien sûr. »
Selon le Sénateur Lambert, ce trente-sixième anniversaire est « le temps de l’inventaire, le temps d’une génération qui a droit à des explications. »Il a en ce sens invité les acteurs à « revoir les idées qui ont entouré le 7 février 1986 et retracé l’histoire de ces 36 dernières années afin d’évaluer la gestion du pays avec les désordres de la mauvaise gouvernance. »
Dans ce contexte, le Sénateur Lambert a annoncé qu’une grande réunion des différents pôles de la société notamment le premier ministre Ariel Henry, a été programmée pour la fin de cette semaine. « Notre réunion se propose d’avoir autour de la table les différentes tendances des différents secteurs de la vie nationale pour dégager un consensus qui met un terme à la crise haïtienne qui nous déshonore et nous avilit. STOP »
Photo: Ody Bien-Eugène | Juno7
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