Insécurité

72 policiers assassinés du 12 mars 2021 au 26 janvier 2023 : les bandits ont carte blanche pour agir, dénonce le CARDH

54 policiers assassinés en 2022 alors que 18 autres sont tués du 1er au 26 janvier 2023 : les bandits ont carte blanche pour assassiner les policiers et la population, dénonce le CARDH.

À l’occasion de la commémoration du deuxième anniversaire du drame survenu à Village de Dieu au cours duquel cinq policiers ont été assassinés, le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) a dénoncé l’inaction des autorités compétentes face à l’insécurité qui touche le pays en général, les agents de l’ordre en particulier. En se basant sur le bilan des agents tués depuis 2021, l’organisation de défense de droits humains soutient que les bandits ont carte blanche pour assassiner les policiers et la population, étendre leur prédominance.

Après que cinq policiers, Georges Renois Vivender, Désilus Wislet, Eugène Stanley, Ariel Poulard et Lucdor Pierre ont été assassinés par le gang « 5 secondes » le 12 mars 2021 à Village de Dieu, « aucun rapport n’a été donné à l’opinion, aucune sanction administrative ni judiciaire n’a été prise contre les membres du haut commandement de la police et d’autres personnes responsables du carnage », dénonce le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH) dans un rapport publié ce lundi 13 mars.

Dès lors, estime l’organisation, « carte blanche a été donnée aux bandits pour assassiner les policiers et la population ». Pas moins de 54 policiers ont été assassinés en 2022 alors que 18 autres ont déjà connu le même sort du 1er au 26 janvier 2023, selon le CARDH.

Le dernier drame qui a secoué la police est celui du 25 janvier 2023 au cours duquel sept agents de l’ordre ont été assassinés par le gang Gran grif de Savien. Un rapport de la direction départementale de l’Artibonite impute la responsabilité à deux Inspecteurs généraux (IG) et un commissaire divisionnaire, rappelle le CARDH.

Les responsables restent les bras croisés

Dans la même veine, le CARDH pointe du doigt les autorités compétentes qui restent les bras croisés dans ce contexte d’insécurité généralisée qui frappe toutes les couches de la société. À titre d’exemple, l’organisation évoque le cas de l’administration Jouthe Joseph qui avait débloqué environ 1.2 millions de dollars américains pour l’achat de matériels pour lutter contre le kidnapping et l’insécurité et qui n’ont jamais été livrés.

Le CARDH critique également des institutions de contrôle et de lutte contre la corruption comme l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) et la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA) qui ont « gardé le silence » dans ce dossier.

En guise de recommandations, le CARDH préconise que la direction générale de la police fixe les responsabilités par rapport au drame du 12 mars 2021 jamais élucidé qui affecte encore l’institution policière.

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