Le Gouvernement haïtien célèbre le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
En prélude à la célébration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Primature, à travers le Secrétariat technique du Comité interministériel des droits de la personne, la section droit de l’homme du BINUH, en partenariat avec le Haut-Commissariat des Nations-Unies et le Réseau National des étudiants haïtiens a organisé ce vendredi 8 décembre 2023, une journée de célébration autour du thème « Place aux jeunes ».
En cette occasion, le protecteur du citoyen, Renan Hédouville a souligné que pour les 75 années de la déclaration universelle des droits de l’homme, le bilan mondial est négatif. Il souligne la situation en Haïti où la violation des droits humains est monnaie courante. « Provoquer le déplacement forcé des citoyens chez eux, accorder un salaire misérable aux employés sont également des violations des droits humains » précise-t-il.
En outre, Renan Hédouville fustige le traitement accordé aux prisonniers haïtiens qui sont incarcerés sans se présenter par devant leur juge naturel. En ce sens, le protecteur du citoyen invite les autorités à se pencher sur la situation de ces prisonniers.
Shamaiah Mentor, représentante de la ministre de la justice et de la sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé de son côté informe que cette année, le projecteur est allumé sur les jeunes qui représentent l’avenir du pays. « C’est la raison pour laquelle que nous avons choisi ce thème pour cette célébration » souligne-t-elle.
Persistant sur l’importance de la jeunesse dans l’avenir du pays, Shamaiah Mentor invite les jeunes à s’engager dans la lutte pour la défense des droits humains en précisant que les jeunes ont pour obligation de sauvegarder les principes en conformité au texte de la déclaration universelle des droits de l’homme.
Le Coordonateur du Réseau National des étudiants haïtiens (RENAEH), Lionel St-Felix qui a également pris la parole dans le cadre de cette activité a souligné l’importance de l’université dans la promotion des droits humains, position exprimée également par Arnaud Gustave Royer, Directeur du Haut-Commissariat aux droits de l’homme en Haïti. Par ailleurs, Arnaud Royer exprime ses regrets du fait que la jeunesse qui constitue 50% de la population haïtienne ne veut pas s’impliquer dans les activités publiques.
La Déclaration universelle des droits de l’homme a été adoptée le 10 décembre 1948 par l’Organisation des Nations-unies juste après la création de celle-ci, en réaction aux actes de barbarie qui ont révolté la conscience de l’humanité pendant la Seconde Guerre mondiale. Son adoption reconnaît les droits humains comme la base de la liberté, de la justice et de la paix.
Le travail sur le texte a commencé en 1946, lorsqu’un Comité de rédaction composé de représentants de plusieurs pays, dont les États-Unis, le Liban et la Chine, a été créé. Le Comité de rédaction a ensuite été élargi pour intégrer des représentants de l’Australie, du Chili, de la France, de l’Union soviétique et du Royaume-Uni, afin que le document soit rédigé avec la contribution de pays de toutes les régions du monde et intègre leurs diverses spécificités religieuses, politiques et culturelles.