Sans surprise, le pays connaît une nouvelle semaine de paralysie totale, la huitième depuis le début des mouvements visant la démission de Jovenel Moïse du pouvoir, provoqués par le scandale de corruption relatif au fonds PetroCaribe.
Dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince plus précisément au Centre-ville de Port-au-Prince, à Delmas, Pétion-Ville, entre autres endroits, des barricades sont remarquées. Le transport en commun, le commerce, et les écoles ne fonctionnent pas.
Le tableau est le même à l’entrée sud de la capitale notamment au niveau de Portail de Léogâne et Martissant où l’accès s’avère difficile.
Au niveau de la nationale numéro 1, les militants restent fermes derrière leurs barricades. C’est le cas de la Croix des Bouquets , Cité-Soleil , Cabaret , Tabarre et Arcahaie.
La police est présente dans plusieurs endroits et elle met les bouchées doubles en vue de faciliter la circulation de véhicules et de piétons.
En Haïti, depuis 2 mois, c’est la loi de la rue qui s’impose aux citoyens lamda comme aux grands manitous(chabrak). Ici, si le chef de base et/ou commandant de quartier annonce le blocage des rues et des activités, il n’y a pas une autorité qui puisse défier son ordre. Ici, aucune assurance du président n’est garantie. Comme de fait, les institutions scolaires n’arrivent toujours pas à rouvrir leurs portes. Le commerce formel, les banques commerciales, le trafic entre autres, sont toujours en mode pause sous les yeux impuissants des autorités. Alors, on est là pour combien de temps encore?