La mobilisation électorale est déjà massive aux États-Unis, avec un scrutin jugé crucial entre Kamala Harris et Donald Trump.
Les Américains n’ont pas attendu le jour du vote pour s’exprimer. Plus de 74 millions d’électeurs ont déjà voté, soit en personne, soit par correspondance, représentant près de 47 % du total des votes de l’élection présidentielle de 2020. En Géorgie, par exemple, 4 millions d’électeurs ont déjà voté, atteignant 80 % des suffrages exprimés dans cet État en 2020. Dans les États clés comme l’Arizona et la Caroline du Nord, près de la moitié des électeurs éligibles ont déjà fait leur choix.
À deux jours du scrutin, Kamala Harris et Donald Trump poursuivent leurs efforts pour mobiliser les électeurs dans une élection considérée comme l’une des plus décisives de l’histoire récente des États-Unis. Les équipes de campagne intensifient leurs efforts pour convaincre les indécis, particulièrement dans les États pivot.
Les sondages montrent une course serrée entre la vice-présidente sortante et l’ancien président Trump, qui n’a cessé de faire campagne depuis son départ de la Maison-Blanche en 2020. Des États comme le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie sont considérés comme des points de bascule, et les analystes estiment que ces régions pourraient déterminer le résultat final bien plus que la Géorgie, l’Arizona ou la Caroline du Nord.
Les candidats déploient des ressources importantes pour séduire les électeurs, multipliant les meetings, les publicités télévisées et les campagnes sur les réseaux sociaux. Les thématiques abordées divergent : les Républicains se concentrent sur l’économie et l’immigration, tandis que les Démocrates mettent l’accent sur la protection des droits, notamment le droit à l’avortement, face aux restrictions dans certains États conservateurs. Kamala Harris insiste sur l’unité et la protection des droits des femmes, notamment avec son slogan, « We are not going back ».
Dans ce contexte tendu, la campagne de Trump a récemment fait circuler des rumeurs infondées, affirmant que des réfugiés haïtiens en Ohio auraient mangé des animaux domestiques, des fausses allégations visant à susciter la peur et la division. De son côté, Harris, première femme noire en lice pour la Maison-Blanche, appelle à une mobilisation massive pour la défense des droits et pour tracer un avenir différent de celui proposé par Trump.
Les autorités américaines s’efforcent d’assurer un processus de vote fluide et sécurisé, avec des mesures pour garantir l’intégrité du scrutin. Toutefois, certains craignent qu’en cas de défaite, Donald Trump conteste les résultats comme il l’avait fait en 2020, posant ainsi un défi potentiel pour la stabilité post-électorale.