À travers le morceau intitulé « vendus », Jah Nissi exprime sa frustration face à la crise sociopolitique haïtienne.
Ernst Toussaint aka Jah Nissi a dévoilé la semaine dernière un tout nouveau single intitulé «Vendus» en collaboration avec Moussa M’baye. Un extrait en français où le chanteur natif de Port-au-Prince exprime sa frustration face aux problèmes sociaux et politiques auxquels est confronté le pays. Il critique la mauvaise gouvernance de nos autorités, l’incapacité des dirigeants à garantir un climat de sécurité dans le pays, a-t-il expliqué à Juno7 lors d’un entretien.
Sous un rythme reggae, ce morceau d’une durée de trois minutes est disponible en vidéo sur la page YouTube de Jah Nissi. Le chanteur sans langue de bois a critiqué la présidence, les ministres, les parlementaires qui d’après lui sont des vendus qui ont failli à leur mission. Il a aussi critiqué les politiciens, les journalistes, les policiers pour leur comportement. « Vendus est une musique qui explique ma frustration. On a assassiné un président (…) les institutions sont statiques. Tout le monde est en train de gérer son intérêt personnel au détriment de l’intérêt collectif », a-t-il déclaré.
Très engagé dans les morceaux à caractère social, Jah Nissi trouve un feedback positif de la chanson qui a totalisé plus de 8 mille vues sur YouTube. Il fait de la musique engagée pour conscientiser les gens, en particulier les mélomanes.
Jah Nissi a révélé qu’il est en train de travailler sur un EP qui sortira l’année prochaine. Toutefois, le chanteur n’a pas donné une date précise pour la sortie de ce nouveau projet.
Le chanteur contient plusieurs morceaux dans son répertoire. Sur sa page YouTube on a remarqué quelques musiques en vidéoclip dont « All The Glory Belongs to you », dévoilé il y a un an, « l’union ». Il y aussi « Let Them Talk ».
Conscient de la crise, il invite ses compatriotes à écouter sa dernière chanson, à unir leur force pour sortir le pays de ce marasme. « Mwen ta swete tout ayisyen a lawonn badè tande mizik sa e pran konsyans de eta peyi n paske Ayiti paka p ap peri. Se nou ki pitit li, se nou ki pou ba l le bra. »
