Absence d’élections en Haïti, entaille à la démocratie, les États-Unis disent s’inquiéter.
Faisant suite à la déclaration conjointe du Core Group, Michael G. Kozak, secrétaire-adjoint par intérim aux affaires de l’hémisphère occidental au département d’État américain a fait savoir dans un tweet que son pays n’est pas le seul à s’être inquiété du glissement fragile de la démocratie en Haïti.
« Les États-Unis ne sont pas les seuls à s’inquiéter de l’érosion continue de la démocratie en #Haïti, de l’absence d’élections législatives et de la gouvernance par décret », a écrit ce haut responsable du département d’État qui fait régulièrement des déclarations sur Haïti ces derniers jours.
Les amis du pouvoir en place font depuis un certain temps des attaques non voilées consistant en des dénonciations de la mauvaise gouvernance des dirigeants haïtiens. Ils appellent aussi à l’organisation des élections législatives car, selon eux, notamment les américains, il est antidémocratique que le président dirige par décret.
En effet, le Core Group (composé des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne, du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains et de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies) a exprimé son inquiétude à la suite de la publication le 26 novembre 2020 du Décret portant Création, Organisation et Fonctionnement de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI) et du Décret pour le renforcement de la sécurité publique.
Il a, avant de parler de la nécessité d’avoir un parlement issu des élections législatives avancé que ces deux décrets présidentiels, pris dans des domaines qui relèvent de la compétence d’un Parlement, ne semblent pas conformes à certains principes fondamentaux de la démocratie, de l’Etat de droit, et des droits civils et politiques des citoyens.
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