Accord 30 août: malgré les perturbations, la CRSHC est prête à passer à l’étape suivante qui est la formation du bureau de suivi et du conseil national de transition afin de procéder au choix du président et du premier ministre
La session de clôture de la conférence citoyenne de la Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSHC), tenue ce lundi 30 août à l’hôtel Montana a été interrompue par les perturbations de militants qui disent être des partisans du sénateur Joseph Lambert. Ce à quoi le président du sénat a réagi en portant un démenti « formel et catégorique à la conception ou à l’exécution de ces actes de vandalisme. « Ils ont utilisé mon nom et l’intelligence commande de chercher à qui profite cette violence. Je comdamne cette pratique parce que j’ai choisi la démocratie », a t il déclaré dans une note.
La commission cependant ne se détourne pas de son objectif et se dit prête à franchir la prochaine étape qui est la formation du bureau de suivi et du conseil national de transition qui aura à choisir le président et le premier ministre. Plusieurs membres de la commission, dont Magalie Comeau Denis et Josué Merilien, ont en ce sens, reaffirmé leur volonté d’aller jusqu’au bout.
Magalie Comeau Denis a affirmé que l’accord a déjà récolté plus de 150 signatures et la commission ne compte pas en rester là.
Les demandes se multiplient selon Magalie Comeau Denis qui a déclaré que la diaspora ainsi que plusieurs organisations locales ont demandé à avoir une copie de l’accord afin de pouvoir recolter des signatures. » De nouveaux points de signature seront communiqués au public très prochainement. »
Magalie Comeau Denis reconnaît que la tâche était loin d’être facile. » Nous avons travaillé pendant 6 mois à cause de certaines difficultés. Mais notre volonté de defendre notre pays l’emporte sur tout le reste et dans ce contexte, nous sommes prêts à dialoguer avec tout le monde sans distinction aucune. Nous espérons un jour que la violence comme mode d’expression entre citoyens en matière politique fera place au dialogue. »
Pour Joel Louis, l’incident de ce lundi est une victoire. Pour lui, l’accord derange parce qu’il est porteur de changement. Par conséquent Joel Louis trouve qu’il est normal que certaines tranches de l’oligarchie soit dérangées. Cependant, il rappelle que l’accord, loin d’être l’accord d’un groupe, réunit tous les secteurs de la vie nationale et c’est, entre autres, l’une des raisons qui expliquent leur détermination à aller jusqu’au bout selon Joël Louis.
Le professeur Josué Mérilien quant à lui, note que l’accord ouvre la voix à un autre État. Il annonce le changement notamment dans la répartition des richesses du pays. « Nous sommes à un carrefour où le peuple, par le biais de cet accord veut prendre son avenir en main », a t-il déclaré en pointant d’un doigt accusateur le premier ministre Ariel Henry et le sénateur Joseph Lambert comme les principaux détracteurs de l’accord.
En tout dernier lieu, Magalie Georges, dans son intervention, a signalé que la commission est maintenant prête à passer à la prochaine étape qui consiste en la formation du bureau de suivi ainsi que le conseil national de transition. Ce dernier explique t-elle, aura la charge de choisir, respectueusement, le président et le premier ministre de la République.
« Ensuite nous allons monter l’organe de contrôle de la transition. Celle ci veillera, entre autres, à une utilisation rationnelle des ressources du pays », a t-elle indiqué tout en ajoutant que la première tâche de la transition sera d’organiser la conférence nationale souveraine afin de mieux aborder les différents problèmes du pays.
En savoir plus: