Accusé de détournement de fonds par la FJKL, Jean Marie Altéma clame son innocence et appelle la justice à condamner l’organisation de défense de droits humains pour diffamation.
Environ une année s’est écoulée depuis la publication d’un rapport de la Fondation Je Klere (FJKL) sur le programme de scolarisation universelle, gratuite et obligatoire (PSUGO) relatif au dossier de détournement de fonds publics qui a été porté devant la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). L’organisation de défense de droits humains avait avancé que l’instruction menée par la cour analysant les dépenses faites par Jean Marie ALTEMA parle de « brigandage financier », « d’acte de complicité sur lequel la justice pénale devrait enquêter ».
Ces allégations ont été accueillies par l’ancien directeur général du Conseil National des télécommunications comme des mensonges éhontés d’une organisation de défense de droits humains qui au contraire de sa mission se met à violer ses droits en déclarant détenir des documents de la cour des comptes dont lui-même n’en a pas connaissance. Car, précise M. Altema il ne fait pas l’objet d’un arrêt de débet de la cour auquel cas ses avocats auraient fait appel contre une telle décision sur sa gestion.
Il a confié à Juno7, qu’après avoir fait parvenir à la FJKL une demande d’excuse publique pour avoir terni son image et devant le refus de l’organisation, il a intenté un procès au correctionnel pour diffamation et déclarations mensongères. Le mercredi 1er mars dernier, ses avocats, dans l’affaire contre la Fondasyon Je Klere pour diffamation et déclarations mensongères, ont plaidé par devant le juge Myrlande Borgella au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.
“En manque d’arguments lui permettant de soutenir les allégations infondées et malveillantes de la Fondasyon Je Klere, comme le transfert de fonds au trésor public considéré comme des dépenses, la signature d’un contrat avec la firme Bitek International, l’avocat de la FJKL, Me Samuel Madistin, a sollicité le dépôt de neuf (9) pièces pour faire passer le temps, y compris ma déclaration de patrimoine. Je dénonce l’attitude de Me Madistin qui vise à détourner l’attention de la population sur les faits de diffamation et de déclarations mensongères qui sont reprochées à la Fondasyon Je Klere. De tels délits qui sont punis par le législateur haïtien”, a-t-il explique.
L’air déterminé, Jean Marie Altéma ne veut pas seulement obtenir cette condamnation de la Fondasyon Je Klere pour diffamation et déclarations mensongères mais encore un dédommagement pour avoir sali son nom et sa réputation, dit-il soulignant au passage que la FJKL n’est pas au-dessus de la loi et ne peut prétendre se substituer aux institutions du pays.
A propos du budget du CONATEL adopté et exécuté en dehors des normes légales pour l’exercice 2016-2017 selon la FJKL, l’ancien Directeur général précise que le budget de l’institution n’a jamais été de 1 milliard de gourdes mais de 341 millions de gourdes. Les 711 millions proviennent des 5 centimes collectées pour l’Etat haïtien et cet argent n’a pas été dépensé par le CONATEL mais transféré alors il ne peut faire partie du budget en question. Ceci est la preuve selon lui que la FJKL s’est mélangée les pinceaux en avançant des informations fausses dans son rapport dans le seul but de ternir sa réputation.
Sous couvert d’organisme de droits humains, les dirigeants de la FJKL agissant avec de grandes légèretés, ne peuvent pas minimiser les torts qu’ils ont causé à un jeune professionnel qui a mis ses compétences au service de son pays, a-t-il fait savoir. Il a précisé par ailleurs que la séance a été reportée au 8 mars 2023 sur demande de ses avocats.