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L’ancien attaquant de l’Inter Milan et de la Seleção brésilienne revient sur sa descente aux enfers et son combat contre l’alcoolisme, révélant une vie marquée par la solitude et les traumatismes dans un poignant récit publié sur The Player’s Tribune.
Le nom d’Adriano résonne encore dans le cœur des amateurs de football, notamment ceux qui se souviennent de ses exploits sur les terrains européens, que ce soit avec l’Inter Milan ou la sélection brésilienne. Aujourd’hui âgé de 42 ans, celui que l’on surnommait l’“Imperador” a quitté les projecteurs et les stades pour retourner dans la favela de Vila Cruzeiro, à Rio de Janeiro. Dans un témoignage publié le 12 novembre 2024 sur le site The Player’s Tribune, il raconte sa descente aux enfers, marquée par une dépendance à l’alcool et une lutte permanente contre ses propres démons.
Adriano admet sans détour sa situation : “Je bois tous les jours.” Des paroles honnêtes, presque brutales, de la part d’un homme autrefois admiré et idolâtré, qui confesse aujourd’hui être “le plus grand gâchis du football.” Selon lui, cette addiction n’est pas due à une recherche de sensation forte, mais plutôt à un besoin de fuir la pression et les blessures du passé. En évoquant sa vie, il se souvient de ses premiers pas dans l’alcool à seulement 14 ans, influencé par l’ambiance festive de son quartier. Son père, qui l’avait surpris avec un verre à la main, avait tenté de l’arrêter, mais cette première expérience marquera le début d’un long chemin de perdition.
La perte de son père, tué par balle, et le poids d’une carrière à l’étranger ont également laissé des cicatrices profondes dans son cœur. Adriano se rappelle des moments de solitude en Italie, comme ce Noël où il a noyé son chagrin dans une bouteille de vodka. “C’était ce dont j’avais rêvé toute ma vie. Mais cela ne m’a pas empêché d’être triste,” confie-t-il, évoquant la dureté de la célébrité et l’éloignement de ses proches.
Le besoin de retrouver sa liberté l’a finalement conduit à revenir au Brésil, loin des caméras et des pressions de la vie publique. “Quand je suis ici, personne de l’extérieur ne sait ce que je fais,” explique-t-il, soulignant que la favela, contrairement aux perceptions extérieures, représente pour lui un espace de paix et d’humanité. Au-delà des critiques et des théories qui circulent sur sa santé mentale, Adriano clame son désir de simplicité et de paix intérieure.
Ce témoignage poignant rappelle combien la gloire et la richesse ne suffisent pas toujours à combler les vides de l’âme. Aujourd’hui, Adriano ne cherche plus à briller sous les projecteurs, mais à trouver la sérénité dans les rues de son enfance, là où il se sent enfin “humain.”