Le recours en appel exercé par le substitut commissaire Narcisse Solage dans l’Affaire Arnel Bélizaire est une action purement politique selon des anciens parlementaires.
Port-Au-Prince,Haïti.-Le recours en appel exercé par le substitut commissaire du gouvernement Narcisse Solage, le mercredi 15 juillet 2020, à la suite de l’ordonnance rendue en date du 13 juillet 2020 par la juge Annie Fignolé réclamant à ce que les prévenus Arnel Bélizaire et Cémélus Pierre Killick soient jugés par devant le tribunal correctionnel, suscite des remous dans l’opinion publique.
Le débat est agité lorsque des anciens parlementaires dont Joseph Manès Louis, Jean Danton Leger, Franck Lauture,Jacob Latortue,Bertrand Sinal,Guerda Bellevue Benjamin Alexandre,Vikenson Garnier, David Génesté…qualifient cette action de manoeuvre politique orchestrée par le pouvoir en place.
De cette catégorie, l’on trouve le Collectif des Anciens Députés de l’Opposition et Alliés. Dans une note de presse acheminée à la rédaction de Juno7, cette structure dénonce une décision qui, dit-elle, est contraire à la position du commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Jacques Lafontant qui avait, dans un premier temps, promis de ne pas faire appel de l’ordonnance de la juge Fignolé.
Selon le CADOA, la décision de Narcisse Solage n’a d’autre objectif que de faire prolonger la période de détention des détenus Arnel Bélizaire et Cémélus Pierre Killick, se basant sur le fait que les tribunaux seront en vacances à partir du 31 juillet 2020 jusqu’à l’ouverture de la nouvelle année judiciaire au début du mois d’octobre prochain.
Estimant que le pouvoir Tèt Kale n’a fait qu’avilir le pouvoir judiciaire, le Collectif des Anciens Députés de l’Opposition et Alliés informe que ce recours exercé dans le cadre de ce dossier fera souffrir davantage les prisonniers. En ce sens, le CADOA exige le respect des droits constitutionnels des prisonniers afin que ces derniers puissent se présenter par devant le tribunal correctionnel conformément à l’ordonnance de la juge d’instruction Annie Fignolé.
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