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Le président du CPT, Edgard Leblanc Fils, explique son refus de soutenir la résolution impliquant trois conseillers dans le scandale de corruption à la BNC.
Dans une adresse à la nation le dimanche 6 octobre 2024, le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgard Leblanc Fils, a exposé les raisons pour lesquelles il a refusé d’apposer sa signature à la résolution du vendredi 4 octobre 2024, prise par les autres membres du Conseil.
D’entrée de jeu, Edgard Leblanc Fils a évoqué la situation sécuritaire du pays, notamment le massacre perpétré par le gang « Gran Grif » à Pont-Sondé. Présentant ses condoléances aux familles endeuillées et à la population haïtienne, M. Leblanc a salué le courage des policiers engagés pour rétablir la sécurité.
Concernant la situation politique, Edgard Leblanc Fils a mis l’accent sur le dossier de corruption impliquant trois membres du CPT. « Après la publication du rapport de l’ULCC, le CPT doit adopter une position claire », a-t-il déclaré.
Il a également rappelé que, lors de sa participation à la 47ᵉ session des Chefs d’État et de gouvernement de la Caricom, il avait exprimé l’attente du rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour que le Conseil prenne une position claire vis-à-vis des conseillers indexés. « Nous avons souhaité qu’ils se retirent des décisions du Conseil, mais malheureusement, cela n’a pas été fait », a-t-il déploré.
Dans le respect des lois de la République et pour protéger l’image du Conseil, Edgard Leblanc Fils a expliqué que c’est pour ces raisons qu’il n’a pas apposé sa signature à la résolution du CPT.
Il a également mis en garde contre la décision de la majorité du Conseil, qui, selon lui, pourrait plonger le pays dans une instabilité accrue et prolonger une transition qui n’est pas dans l’intérêt de la population haïtienne.
Enfin, il a soulevé la question du rôle des membres observateurs au sein du Conseil Présidentiel de Transition.