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Affaire Lampadaires: « Youry Latortue a été induit en erreur », dixit Serge Philippe Pierre

Accusé par la Commission Éthique et Anti-Corruption du Sénat de la République dans une affaire de détournement de 10 millions de gourdes destinées à l’achat et à l’installation de lampadaires à Polo, une localité située dans le département du Nord-Est, l’ex-conseiller à la Direction du cabinet du Président de la République et membre de la Coordination des Medias d’Etat et de Service public, Serge Philippe Pierre, désapprouve les conclusions de l’enquête sénatoriale selon lesquelles il a détourné ces fonds. Selon lui la commission ne dispose pas de preuve pour l’aculer et asseoir ses accusations, selon SPP.

S’il faut croire l’accusé, le Sénateur Youry Latortue qui avait dévoilé le dossier, se serait trompé sur toute la ligne. »Monsieur le président, je suis en mesure de vous informer que cette affaire n’est autre qu’une affaire politique et dont l’instigateur n’est autre que l’un de vos pairs qui n’a jamais cessé de jurer de me venger pour le seul mal que j’ai commis d’avoir soutenu jusqu’au bout un membre de la famille qui était candidat à la députation dans la zone (aujourd’hui député), face à son poulin d’alors, candidat aussi, mais vaincu . Donc, il est clair que vous avez été induis en erreur. Vous avez été trompé de bonne foi », écrit Serge Philippe Pierre au Président de la Comission.

Selon SPP, sa stupéfaction est d’autant plus grande lorsqu’il sait que la commission a tiré cette conclusion alors qu’aucun des faits avancés n’a été juridiquement prouvé.

Dans cette affaire, même si Serge Philippe Pierre était considéré comme facilitateur, il pense que rien ne peut le lier au premier chef à ce dossier, si détournement il y en a, par rapport à son niveau de responsabilité.

« Monsieur le Président, en votre qualité d’avocat en situation d’incompatibilité comme Sénateur en fonction, si une firme a été engagée de manière régulière pour exécuter un travail, alors même que j’aurais été le facilitateur en tant qu’originaire de la zone, en quoi pourrais-je être responsable? Pour quelle infraction la Commission que vous dirigez demande-t-elle la poursuite pénale contre moi? Comme complice de quoi ? ​Est-ce moi qui avais signé le contrat? Quelle a été mon implication dans le projet? Quelle est ma part de responsabilité dans ce projet qui serait déjà longtemps mis à exécution, si un bras politique puissant au niveau du département n’avait pas exercé son influence sur le suivi des travaux, c’est-à-dire en empêchant à la firme d’agir, malgré sa bonne disposition et sa disponibilité déclarée? A quelle fin, encore une fois? », se questionne-t-il.

Aussi, demande-t-il au président de la Commission de procéder à la vérification des faits qu’il avance justifiant la non réalisation dudit projet afin de rectifier le tir.

« Aussi, monsieur le Président de la Commission, en tant que scientifique comme moi dont l’esprit critique nous empêche  de ne rien admettre pour vrai que nous ne vérifions  tel, je vous saurais gré de procéder à la vérification de tout ce que j’avance plus haut et de rectifier le tir, puisque suivant le vieil adage, il n’est jamais trop tard pour bien faire, pour éviter de confirmer ce que la population a en tête, à savoir qu’en Haïti, ce sont les plus puissants qui gagnent, surtout ceux qui ont le pouvoir…encore plus le pouvoir parlementaire », conclut Serge Philippe Pierre dans cette même correspondance acheminée aussi au bureau du Président du Grand Corps, en l’occurrence le Sénateur Carl Murat Cantave.

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