La saga mettant aux prises l’administration Moïse-Lapin et la Sogener continue de défrayer la chronique. Ce 28 novembre, ce sont les principales organisations patronales d’Haiti qui apportent leur soutien à la compagnie de la famille Vorbe, dénonçant l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
« Les organisations patronales soussignées sont alarmées par la forme que prend la remise en question par l’État Haïtien des contrats liant l’EDH à des fournisseurs d’énergie électrique » peut-on lire dans cette note signée par Frantz Bernard Craan, Geoffrey Handal, Georges B. Sassine, respectivement Président du conseil de la CCIH/CCCI, du CFHCI et de l’ADIH.
« Les contrats d’achat d’énergie électrique, dont celui liant la Sogener à l’État haïtien à travers l’EDH sont explicites sur les modes de résolution de conflits si ceux-là apparaissent. Le respect des conventions contractuelles est une des pierres angulaires d’un État de droit dans lequel règne la libre entreprise » poursuivent-ils.
Aussi, « le non-respect de contrats par l’État, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, des autorités publiques utilisant des méthodes arbitraires et illégales, sont des signaux non équivoques d’une tentation autoritaire et d’une tyrannie naissante », estiment ces associations.
« La société haïtienne ne le tolèrera pas et nous proclamons, haut et fort, que : le temps des dictatures est révolue […] », avertissent-ils.
Rappelons que le commissaire du gouvernement ai près le TPI de Port-au-Prince Me Jacques Lafontant a décerné des mandats d’amener à l’encontre notamment des actionnaires de la SOGENER, Réginald Vorbe Fils, Jean-Marie Vorbe, Dimitri Vorbe et Élizabeth Débrosse Préval. Ces personnalités sont accusées de faux et usage de faux en écriture privée, surfacturation au préjudice de l’état haïtien.