AJH indigné et scandalisé par les propos du président Jovenel Moïse sur les journalistes devant l’ONU.
L’Association des journalistes haïtiens ( AJH), dans un communiqué, s’est dit choquée, indignée et scandalisée, a souligné que les propos du président Jovenel Moïse exposent les journalistes à toutes formes d’attaque et d’agression. « Le président Jovenel Moïse a semé le doute et la pagaille en déclarant que souvent des gangs se déguisent en manifestants et en journalistes pour attaquer nos policiers en service ».
Par ces graves propos, poursuit AJH, le chef de l’État justifie et assume tous les actes de brutalité orchestrés par des policiers contre les travailleurs de la presse. M. Moïse a, du même coup, exposé les journalistes à toutes formes d’attaque et d’agression.
» L’Association des journalistes haïtiens dénonce ces propos du président de la République qui sont une attaque contre les journalistes, contre la liberté de presse et la liberté d’expression. L’Association des journalistes haïtiens rappelle que la liberté de la presse fait partie des acquis garantis par la Constitution haïtienne, les accords, traités et conventions internationaux ratifiés par Haïti « , poursuit le communiqué de l’AJH.
L’Association des journalistes haïtiens par la voix de son secrétaire général, Jacques Desrosiers, appelle les travailleurs de la presse à la prudence et à la vigilance, à ne pas se laisser intimider en cette période de trouble et de confusion.
L’AJH a aussi souligné que Jovenel Moïse , lors de son intervention au Conseil de sécurité de l’ONU, a laissé entendre qu’il veut améliorer la place d’Haïti au classement mondial de la liberté de la presse.
Cependant, l’AJH rappelle que depuis plus de deux ans la corporation attend les résultats des enquêtes policières et judiciaires sur les cas suivants : – la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur, le 14 mars 2018 ; – l’assassinat du co-propriétaire de la Radio sans fin (RSF) Rospide Pétion, le 10 juin 2019 ; – l’assassinat du correspondant de Radio Méga à Hinche, Néhémie Joseph, le 10 octobre 2019.
» L’Association des journalistes attend également que les agents de la Police nationale d’Haïti, auteurs des actes de brutalité et d’attaques contre les travailleurs de la presse lors des manifestations de rue, soient identifiés et déférés devant la justice », lit-on dans ce communiqué de presse.
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