Le parti de Jean Bertrand Aristide rejette d’un revers de main l’Alternative Consensuelle pour la Refondation d’Haïti, soumise jeudi dernier par la branche dite institutionnelle de l’opposition.
C’est l’influent homme d’affaires, Pasha Vorbe, ami proche du leader charismatique de l’organisation Fanmi Lavalas qui a véhiculé la position du parti sur cette proposition.
« Les choix de l’opposition démocratique visent à reproduire le système et non l’éliminer », a déclaré Pasha Vorbe sur les ondes de Caraïbes FM.
Pour lui, remplacer le président Jovenel Moïse par un juge de la Cour de Cassation, ce n’est pas changer un système, c’est en revanche le pérenniser.
« Ce système est mangeur d’hommes. Il les attire vers la corruption. Il faut le changer. Et c’est une obligation », lance Pasha Vorbe qui prend les juges comme des exemples de corruption.
« Nos juges travaillent pour le compte du pouvoir exécutif. Ils sont intouchables à cause de leurs immunités. Ce n’est pas normal car le salaire de la corruption doit être la prison. Cela doit être valable pour tout le monde », ajoute l’homme d’affaires.
Sur son compte twitter, le député de cabaret également membre de Fanmi Lavalas, désapprouve la position de son parti révélée par Pasha Vorbe ce lundi matin. » Cesser de ridiculiser le peuple haïtien. Ce sont des démocrates qui pratiquent la démocratie », écrit-il.
« Nous respectons la position personnelle de tout un chacun. Le député, s’il est toujours député de Fanmi Lavalas, n’avait qu’à nous contacter pour discuter de notre proposition », rétorque Pasha Vorbe.