La Secrétaire générale adjointe de l’organisation des Nations Unies, Amina Mohammed a présenté le bilan de son passage en Haïti
La Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU, Amina Mohammed, lors d’une Conférence de presse tenue le 17 février au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture, a présenté, avant son retour à New York, le bilan de son passage en Haïti pendant ces deux derniers jours.
Madame Amina Mohammed était rentrée au pays afin de prendre part à la conférence internationale du 16 février 2022 en vue de récolter des fonds pour la reconstruction de la péninsule du Sud sévèrement détruite par le séisme dévastateur du 14 aout 2021 et la tempête tropicale Grace.
« J’étais venue en Haïti dans le cadre d’une mission de deux jours afin de mobiliser les ressources qui seront destinées au relèvement de la péninsule du Sud. Nous en avons profité pour rencontrer et discuter avec différents groupes dont des groupes de femmes, étudiants, religieux et politiques », a affirmé Madame Mohammed.
En outre, elle dit espérer que ces groupes se serviront des leçons tirées des expériences des crises passées afin d’aider le pays à relever ses défis notamment celui lancé par le séisme du 14 août et contribuer au développement de celui-ci. Aussi a t-elle déclaré que les Nations Unis seront toujours prêtes à accompagner Haïti dans ce processus.
La Secrétaire Générale Adjointe de l’ONU dit repartir avec un sentiment de satisfaction et encourage les acteurs à poursuivre les discussions pour l’amélioration de la situation dans le pays.
Photo: Ody Bien-Eugène | Juno7
» Je suis satisfaite de la mission en Haïti. C’est important pour les Nations-Unies d’être là à cause de la crise multidimensionnelle à laquelle est confrontée Haïti. Mais il est important de souligner qu’Haïti n’est pas le seul pays qui fait face à des crises. C’est donc pour cela qu’il est important de poursuivre avec les discussions afin d’améliorer la situation », a déclaré Madame Mohammed.
Madame Mohammed a déclaré qu’en ce qui concerne la gestion des fonds qui seront recueillis dans le cadre du Plan de relèvement intégré de la Péninsule Sud (PRIPS), il y aura plus de transparence. Toutefois, elle rappelle que ce sont les autorités haïtiennes qui seront chargées de conduire ce plan qu’ils ont eux mêmes dressé.
Par ailleurs, Mohammed a déclaré, en réponse à une question d’un journaliste, que la Mission des Nations-Unies pour la stabilité en Haïti n’a pas été un échec et son départ n’est en rien responsable de la l’aggravation de la crise dans le pays. « Les causes de la crise en Haïti sont complexes », a soutenu Mohammed et « c’est pour cela que le dialogue doit impliquer tous les secteurs du pays afin de trouver une solution commune et sortir le pays de cette crise. »
Revenant sur la question relative à la MINUSTAH, Madame Mohammed a fait savoir que « la mission a évolué vers la recherche d’une solution plus politique qui bénéficiera d’un plus large consensus. « Nous avons un leadership très engagé vers la sortie de cette crise », a ajouté Mohammed qui souligne que la « solution à la crise reste haïtienne. »
Interrogée sur la position des nations unies sur les allégations laissant croire que le premier ministre Ariel Henry serait impliqué dans le dossier d’assassinat du feu président Jovenel Moise, Madame Mohammed a déclaré qu’elle n’a pas la qualité pour se prononcer sur ce dossier.
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