Me Andalasse Mertilus se rebelle contre le référendum à Jean-Rabel dans le département du Nord’Ouest.
Dans une vidéo, devenue virale mardi 4 mai sur les réseaux sociaux, enregistrée lors d’une tournée du conseil électoral provisoire, un homme se lève et fait des rappels historiques en citant de grands hommes comme Capois Lamort, Émile Jonassaint entre autres, originaires de Jean-Rabel dans le département du Nord-ouest qui ont, par le passé, posé des actions pour la promotion de la constitution de 1987 et la démocratie.
Me Andalasse Mertilus, normalien, avocat au barreau de Port-de-Paix a sommé les membres du conseil électoral provisoire présents de laisser l’auditorium de l’université car le référendum est illégal et inconstitutionnel. Il a cité la constitution de 1987 qui interdit la consultation populaire pour tout changement de la constitution en vigueur.
Avec une verbe facile, c’est un Andalasse Mertilus convainquant qui a sorti l’argument basé sur l’article 134.2 de la constitution pour soutenir que le mandat du président Jovenel Moïse est arrivé à terme depuis le 7 février 2021 et que le conseil électoral provisoire n’est pas dans la légalité parce que ces membres n’ont pas prêté serment . Par conséquent le référendum est doublement illégal.
A la suite de son intervention, les membres du conseil électoral présents ont tenté de le déguerpir de la salle. Mais sous pression de l’assistance qui ont crié « Aba référendum, Aba référendum » ils n’ont pas pu le mettre à la porte. La séance n’a non plus eu lieu.
Ce mercredi 5 mai, intervenant sur les ondes de radio Ibo, il a informé qu’il fait l’objet de menaces des proches du pouvoir depuis son intervention. Des hommes en armes ont essayé de l’attaquer sur le chemin du retour. Il a dit par ailleurs qu’une voiture de police rode autour de sa maison et des membres de l’opposition subissent des menaces.
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