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Me Annibal Coffy demande au PM Ariel Henry de tout faire pour rendre possible le dialogue inter haitien et lui rappelle son devoir de préserver les intérêts d’Haïti
Me J. F. Annibal Coffy a écrit une lettre au premier ministre Ariel Henry pour lui rappeler sa responsabilité de tout mettre en œuvre pour rendre possible le dialogue inter haitien et son devoir de préserver les intérêts d’Haïti,de veiller à la protection du peuple haïtien et d’épargner le pays d’une autre souillure.
Me Annibal, dans cette lettre, tient pour premier responsable le chef du gouvernement de la gravité de la situation.
« […] Il existe dans notre droit civil des principes et des textes qui soumettent la succession à l’acceptation ou à la répudiation
comme, dans le droit pénal général, il existe un délit grave, celui de non-assistance à personne en danger. Ce double rappel vient dire clairement que vous vous êtes mis dans l’obligation d’assumer les responsabilités du choix que vous avez fait et que l’inaction de votre gouvernement constitue une faute morale et politique qui a déjà causé trop de torts au peuple haïtien et trop de douleurs à trop de familles. »
« Il semble que c’est à vous qu’il revient de créer les conditions qui permettent au pays de faire des choix nécessaires et lucides. Tous ensemble, ceux qui vous soutiennent comme ceux qui vous combattent, devraient pouvoir être mis en situation de participer au sauvetage national. Il n’y a pas de dignité à laquelle pourraient prétendre les élites si elles abandonnaient la patrie commune dans une situation sans issue », écrit Me Annibal Coffy.
« Je souhaite donc vivement que vous puissiez expliquer à la nation ce que vous faites, ce que vous voulez faire et aussi ce que vous ne pouvez pas faire. Haïti aujourd’hui ne peut s’interdire rien, quiconque ne peut rien lui interdire, dès lors qu’elle cherche à rapprocher les Haïtiennes et les Haïtiens, à contrarier la guerre civile, à rétablir la sécurité publique, à reprendre la vie institutionnelle », poursuit il dans cette lettre.
Me Annibal Coffy rappelle au Premier ministre son devoir de préserver les intérêts d’Haïti, de veiller à la protection du peuple haïtien et d’épargner le pays d’une autre souillure. Cette grande responsabilité vous expose au jugement de l’histoire et pour cela vous devez parler à toutes les parties. »J’ai en tout cas pensé qu’il était dû à votre rang et à vos fonctions que j’aborde l’intérêt général sans nous en tenir aux problèmes ordinaires qui seront traités en leur temps, à leur dimension. »
En cette période d’incertitudes, il est urgent que le peuple haïtien se parle. Il vous appartiendra de tout faire pour rendre possible ce dialogue ou le permettre. Nous avons besoin de revoir ensemble qui nous sommes exactement pour décider ensemble de l’avenir de notre pays à partir de ce que nous pouvons faire maintenant. Haïti n’est pas un pays ordinaire, il vaut que les Haïtiens le sachent et admettent qu’il mérite leur énergie en ces temps de malheurs.