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Anniversaire de la constitution de 1987 : le RDNP se dit favorable à l’élaboration d’une nouvelle constitution
Le Rassemblement National des Démocrates Nationaux Progressistes (RDNP) s’est prononcé, lors d’une conférence de presse donnée le vendredi 25 mars sur le phénomène de l’insécurité qui prévaut en Haïti, l’anniversaire de la Constitution de 1987, entre autres.
Concernant la Constitution de 1987, la présidente d’honneur du parti, Mme Mirlande Manigat, a rappelé d’entrée de jeu que l’anniversaire de la loi-mère du pays n’est pas le 29 mars comme le veut la mémoire collective mais le 10 mars de préférence. “29 mars est la date du référendum lorsqu’on a demandé au peuple s’il était d’accord avec le travail de l’assemblée constituante”, a rappelé la Constitutionnaliste.
En outre, Mme Manigat a deploré la mise à l’écart de la version créole de la constitution. “Vu la situation actuelle, devons-nous garder la Constitution de 1987? Si oui, conserverons-nous uniquement la version française ? Dans ce cas que ferons-nous de la version créole qui est valide, légale. Elle a été votée la même nuit du 10 mars et elle a été publiée dans Le Moniteur en même temps que la version française. Cependant, seule la version française a été amendée, l’on a ignoré la version créole.”
La professeure d’université rappelle que le RDNP avait, à l’époque, proposé la mise en place d’une version orale de la loi-mère. “C’est l’une des propositions que nous aurons à faire aujourd’hui si l’on opte pour la rédaction d’une nouvelle constitution”, a fait savoir Mme Manigat qui en a profité pour faire valoir la position du parti sur la question.
“Nous, au sein du RDNP, nous croyons en la loi. Nous estimons qu’une loi non adaptée doit être modifiée. Mais tant qu’elle existe, l’on se doit de la respecter. Il y a beaucoup de choses dans la constitution qui sont bonnes. Il faut les garder. Beaucoup d’autres ne le sont pas, il faut les changer. Nous sommes donc favorables à la nouvelle constitution”, a déclaré la constitutionnaliste, signalant au passage un ensemble de violations de la constitution.
Le RDNP soutient la marche pacifique du 29 mars contre l’insécurité
Le Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes dit noter que le phénomène de l’insécurité ne cesse de s’aggraver de jour en jour. Une situation qui arrange le gouvernement en place, selon le Secrétaire général du parti, Éric Jean-Baptiste. “Au fur et à mesure que l’insécurité prend du terrain, le gouvernement de facto retarde un calendrier sur une feuille de route sur la direction à prendre avec la nation”, constate-t-il.
Le dirigeant politique a profité pour demander du soutien pour la Police nationale d’Haïti dans ce qu’il appelle la “guerre” contre les bandits. “Nous sommes venus demander à l’État de facto en place de doter la PNH des moyens en vue de mener la guerre contre les bandits légaux fédérés”, a-t-il souhaité.
M. Jean-Baptiste a également interpellé les organisations de défense des droits humains, pointant souvent du doigt les actions de la police. Le dirigeant politique leur a signalé que le pays est en guerre contre l’insécurité. “ Les pères, les mères de famille, les citoyens honnêtes et responsables, les écoliers, les femmes enceintes ont également des droits. Nous demandons à ces organismes, pendant qu’ils veillent à ce qu’il n’ y ait pas d’abus, de se rappeler qu’on ne fait pas d’ommellette sans casser des oeux”, a déclaré M. Jean-Baptiste, invitant du même coup la population à soutenir la police dans la lutte contre les bandits.
L’ancien PDG de Pè Etènèl Loto a saisi l’occasion pour apporter le soutien de son parti à tout mouvement de protestation contre l’insécurité en Haïti. En ce sens, il a encouragé les sympathisants du RDNP à gagner les rues le mardi 29 mars prochain en soutien à l’initiative des organisations de la société civile.
“Nous devons également supporter tout mouvement pacifique visant à réclamer de la sécurité dans le pays. Nous demandons à tous nos membres d’etre présents physiquement à tous les mouvements de protestation pacifique contre les gangs armés et bandits légaux fédérés”, a déclaré Éric Jean-Baptiste, précisant que son parti sera présent dans le sud dès ce 27 mars ainsi qu’à Port-au-Prince le 29 pour accompagner les protestataires.
Le parti de l’ancien président Lesly François Manigat a également évoqué l’édification du mur électrifié à la frontière entre Haïti et la République dominicaine. Dénonçant une initiative unilatérale, le RDNP a appelé les dirigeants haïtiens à prendre leurs responsabilités.
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