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Le Premier ministre Ariel Henry s’est entretenu avec le Bureau du tiers du Sénat ce mardi 25 janvier autour de la situation générale du pays.
Invité à une rencontre au bureau du tiers du Sénat ce mardi 25 janvier, le PM Ariel Henry, accompagné de son directeur de cabinet Samuel H. Saturné, a discuté de la situation générale du pays avec huit (8) sénateurs présents pour l’occasion notamment Joseph Lambert, Patrice Dumont, Kedlaire Augustin, Wanique Pierre, Jean Marie Ralph Féthière, Cadeau Denis, Jean Rigaud Bélizaire. Des sujets tels l’insécurité, l’éducation, l’économie, les infrastructures scolaires et routières, l’organisation des élections génerales , la formation de l’assemblée constituante, entre autres, ont été au menu des échanges.
Face aux sénateurs, le chef du gouvernement Ariel Henry a réitéré sa volonté d’organiser des élections générales dans le pays dans un avenir proche. « Le pays ne peut pas attendre deux ans. Nous ne pouvons pas attendre que les choses deviennent meilleures. Nous devons organiser les élections le plus rapidement possible », a-t-il déclaré.
Prenant le contre-pied des initiatives proposant une transition politique avant la tenue d’élections, Ariel Henry a fait savoir que les prochains dirigeants d’Haïti doivent passer par les urnes . « Nous avons le devoir de choisir des personnes capables de changer réellement ce pays. Et ce sont des gens mandatés par le peuple qui auront la mission de changer le pays », a dit le chef du gouvernement, ajoutant que le consensus à obtenir consiste à savoir comment remettre le pays sur les rails avec de bonnes élections libres et démocratiques.
Concernant les spéculations entourant le 7 février 2022, Ariel Henry affirme qu’il n’ y aura pas de président provispire en Haïti, confirmant ainsi sa volonté de continuer à diriger le pays. « Le 7 février 2022, Haïti n’aura pas de président de transition . C’est une certitude. Je crois que le pays a des fils ayant suffisamment de grandeur et de dépassement de soi pour se mettre ensemble », a déclaré M. Henry.
Contrairement à son interlocuteur, le Sénateur Joseph Lambert estime qu’il faudra du temps avant la tenue d’une quelconque élection en Haïti. Pour l’élu du Sud-est, il est nécessaire d’avoir un consensus large avant de mettre le cap sur les élections. « Nous croyons qu’au préalable, il faut chercher un consensus plus large afin de légitimer ce que l’on aura à entreprendre », a déclaré M. Lambert, soulignant que l’accord du 11 septembre 2021 n’est pas suffisant pour permettre à tout le monde d’y embarquer.
II y a une nécessité, selon le président Lambert, pour que les autres acteurs rejoignent l’accord du 11 septembre afin de donner ce qu’il appelle l’accord des accords. « Nous sommes en démocratie et il est vrai que nous ne pouvons pas chercher l’unanimité, mais nous pouvons chercher la majorité à travers un consensus », estime le Sénateur du Sud’Est.
S’il se dit en faveur de la tenue d’élections dans le pays, Joseph Lambert fait toutefois remarquer que s’y jeter sans consensus risque de faire encore plus de mal au peuple haïtien. « Je suis sûr et certain que l’élection sera compromise si nous nous y embarquons sans chercher le consensus nécessaire. Elle compromettra non seulement l’initiative mais aussi l’avenir du peuple haïtien », prévient le leader politique du KONA.
En ce sens, le Sénateur du Sud-Est a appelé le Premier ministre à la sagesse. « Permets-moi de te dire, M. le Premier ministre, que la sagesse en politique est une chose fondamentale. Autant que l’on peut calmer le jeu, autant que l’on peut rassembler, autant que l’on se mettre ensemble pour embarquer dans une initiative commune, autant qu’il faut le faire. »
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