Le premier ministre Ariel Henry prend la parole à la 41e session de la Conférence générale de l’Unesco.
A l’occasion de la 41e session de la Conférence générale de l’Unesco qui a vu la réélection de la Française Audrey Azoulay à une très large majorité pour un second mandat de quatre ans à la tête de l’Unesco, le premier ministre Haïtien a pris la parole devant les membres de l’organisation onusienne basée à Paris qui promeut l’éducation, la culture et la préservation du patrimoine, a annoncé la primature.
En Haïti, rappelle-t-il dans son discours de circonstances, nous avons choisi de miser sur l’humain, car nous croyons que l’éducation constitue le meilleur investissement à faire. Si nous voulons une transformation durable dans nos sociétés, il est impératif de mettre une éducation de qualité à la portée de tous, dans chacun de nos villages, dans chacune de nos localités.
« Pour son 75e, l’Unesco nous réunit à un moment où l’humanité fait face à de grands défis dans le domaine de l’éducation : pandémie Covid-19, conflits, réchauffement climatique, désastres naturels. En Haïti par exemple, nous n’avions pas encore effacé les dégâts causés par le séisme de janvier 2010, que de nombreuses écoles ont été détruites par le tremblement de terre du 14 août dernier qui a ravagé trois départements du Sud du pays. La rentrée scolaire a été réalisée dans des conditions précaires pour les enfants de ces régions. Nous avons pour obligation de reconstruire les infrastructures scolaires en renforçant leur résilience face aux catastrophes naturelles », a déclaré le PM Henry.
Il a souligné que cette 41e conférence générale est une occasion historique pour mettre le radar sur les freins à une éducation de qualité pour tous qui conduisent à la réussite des ODD4. Plus que jamais, a-t-il ajouté, la pertinence de la mission de l’Unesco, vis-à-vis des nombreux États membres fragilisés par le manque de financement domestique et la dispersion des efforts, reste déterminante.
« Notre système éducatif doit être réformé en profondeur, en misant sur le numérique, la culture, l’intelligence artificielle, les STEM et viser le développement durable. Haïti n’est pas seule dans cette situation post-désastre et de crise. J’en appelle solennellement aux gouvernements, ici présents, à investir massivement dans l’éducation et à soutenir surtout les pays États insulaires en développement et les PMA », a poursuivi Ariel Henry.
Haïti, a-t-il indiqué par ailleurs, ne manquera pas d’apporter sa contribution au monde en préparant des citoyennes et citoyens prêts et motivés à participer à la construction d’un monde de paix et de prospérité dans une planète propre. Nos milliers d’enseignants et de directeurs d’écoles, de responsables universitaires prendront connaissance du rapport sur le futur de l’éducation et de ses initiatives mondiales pour réinventer la manière dont le savoir et l’apprentissage peuvent façonner l’avenir de l’humanité et de la planète.
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