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Arrivée des policiers kényans en Haïti : des membres de la population espèrent une restauration de la sécurité

Les policiers kenyans ne sécurisent pas l'ambassade des Etats-Unis
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Début de la mission des policiers kényans en Haïti : des membres de la population espèrent une restauration de la sécurité

L’arrivée des policiers kényans a suscité des réactions mitigées parmi la population haïtienne. Interrogés par la rédaction de Juno7, plusieurs citoyens considèrent que c’est un bon signe. Ils voient en cette intervention internationale une première étape vers la restauration de la sécurité dans un pays où les gangs armés contrôlent environ 80% du territoire de la capitale, Port-au-Prince. Cependant, d’autres expriment une inquiétude mesurée, estimant qu’il reste encore beaucoup à faire en matière de sécurité.

« Je crois fermement que la population haïtienne va trouver un soulagement. J’espère que cette force multinationale va collaborer avec nos courageux policiers haïtiens pour traquer les gangs dans les quartiers et les neutraliser », a déclaré un jeune résidant actuellement dans un camp de déplacés.

La présence des gangs dans presque tous les quartiers de Port-au-Prince et leur emprise sur les routes nationales compliquent la vie quotidienne des Haïtiens. Les citoyens espèrent que cette force multinationale pourra progressivement rétablir l’ordre et leur permettre de reprendre leurs activités en toute sérénité.

« Je suis présent et je vais observer le déroulement des événements. Bien que je ne sois pas très optimiste quant à une amélioration de la sécurité dans le pays, j’espère que la force multinationale apportera un répit. Cependant, je reste persuadé que pour obtenir une sécurité durable, il est essentiel de mettre en place une politique de sécurité, d’investir dans nos forces de l’ordre et de mieux encadrer l’armée et la police”, a déclaré un sexagénaire.

Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, la violence des gangs a atteint un niveau critique, affectant la vie de milliers de personnes. Les enlèvements, les extorsions et les assassinats sont monnaie courante, rendant les déplacements périlleux et la vie quotidienne insoutenable. Les routes nationales, jadis artères vitales menant aux villes de province, sont désormais des zones de non-droit où règne la peur.

Selon un rapport récent du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), les gangs armés ont établi au moins treize postes de péage clandestins, imposant des rançons aux citoyens sur les principales routes de la capitale et dans d’autres régions du pays.

Le RNDDH a précisé l’emplacement exact de ces treize postes de péage dans son rapport, détaillant leur répartition géographique. À Port-au-Prince, trois postes de péage ont été installés : l’un à la Ruelle Alerte, à proximité du cimetière de Port-au-Prince, un autre à Martissant, et un troisième à Fontamara. Dans la commune de Cité Soleil, trois autres postes ont été mis en place à la sortie du Terminal Varreux, à La Saline et à Drouillard.

Entretemps, les Haïtiens aspirent à retrouver la tranquillité dans leurs quartiers et à voir leurs enfants aller à l’école sans crainte. Ils souhaitent pouvoir traverser les rues de la capitale et les routes nationales sans risquer leur vie. La mission des policiers kényans est donc perçue comme une lueur d’espoir, bien que de nombreux défis restent à relever.

Cette mission multinationale, bien que saluée par une partie de la population, devra prouver son efficacité face à la détermination des groupes armés. La route vers la sécurité et la paix est longue, mais l’arrivée de ce premier contingent est une étape cruciale dans ce processus.

Le peuple haïtien attend avec impatience de voir les résultats concrets de cette intervention et espère pouvoir bientôt vivre dans un environnement plus sûr et plus stable. Les yeux du monde sont désormais tournés vers Haïti, observant avec attention le déroulement de cette mission qui pourrait changer le destin d’un pays en proie à la violence et à l’instabilité.

Il convient de rappeler que le mardi 25 juin 2024, les policiers kényans ont atterri sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture, marquant le début de cette mission. À bord d’un avion de Kenya Airways, ce premier contingent de 400 agents représente l’avant-garde d’une force multinationale destinée à démanteler les gangs criminels armés opérant en Haïti.

Arrivée des policiers kényans en Haïti : des membres de la population espèrent une restauration de la sécurité

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