Le RNDDH et le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti dénoncent la permissivité des autorités judiciaires à la suite de l’assassinat par balles de l’étudiant Grégory Saint Hilaire.
Port-au-Prince, Haïti.- Le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, maître Ducarmel Gabriel, se retrouve une nouvelle fois dans l’oeil du directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, Pierre Espérance. Des critiques émanant du Rectorat de l’Université d’État d’Haïti visent également le chef de la poursuite pénale à la suite de l’assassinat par balles de l’étudiant Grégory Saint Hilaire le vendredi 2 octobre 2020 dernier, dans l’enceinte même de l’École Nationale Supérieure (ENS).
Le chef du Parquet de la capitale est pointé du doigt en raison de sa permissivité dans le dossier de l’étudiant assassiné Grégory Saint Hilaire. Pour le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, il est inadmissible que le chef de la poursuite pénale se soit contenté d’une demande d’autopsie et parallèlement d’instruire la DCPJ d’enquêter sur un crime où il y a eu flagrance.
Plus de 72 heures après ce crime atroce et odieux, le commissaire du gouvernement ne s’est toujours pas transporté sur les lieux dans le cadre d’une quelconque démarche d’enquête. Cette permissivité du chef de la poursuite pénale constitue une violation des articles 22, 30, 33 et 34 du Code d’instruction criminelle. C’est un manquement grave selon Pierre Espérance assimilant cette attitude du commissaire du gouvernement Ducarmel Gabriel à une banalisation de la vie.
Le défenseur des droits de l’homme condamne une fois de plus la brutalité qui caractérise les interventions des agents de l’Unité de Sécurité Générale du Palais Nationale (USGPN) qui n’ont jamais lésiné sur les moyens quand il s’agit de mater les mouvements de protestation particulièrement des étudiants.
Le Rectorat de l’Université d’État D’Haïti condamne l’arbitraire et la permissivité
Tout comme le RNDDH, le Rectorat de l’Université d’État d’Haïti (UEH) dénonce la permissivité des autorités judiciaires. Le Rectorat de l’UEH condamne d’autre part l’arbitraire entourant le meurtre de l’étudiant Grégory Saint Hilaire, en référence à l’intrusion des agents de l’USGPN. Dans un laps de temps relativement court, l’Université d’État d’Haïti a perdu 3 de ses membres. Après l’étudiant Mical Samul, le professeur et juriste Monferrier Dorval, c’est le départ tragique de Grégory Saint-Hilaire souligne le Rectorat.
Le Rectorat recommande en ce sens que les responsabilités soient fixées rapidement dans le cadre d’une enquête objective et que les auteurs soient remis aux autorités judiciaires pour les suites nécessaires.
Un mouvement de protestation des étudiants de l’École Normale Supérieure (ENS) contre l’assassinat de Grégory Saint Hilaire a été étouffé dans l’œuf ce lundi 5 octobre par des agents de la Police Nationale. Il s’en est suivi une vive tension dans l’aire du Champ de Mars et la paralysie de la circulation dans plusieurs artères du centre-ville de Port-au-Prince.
En savoir plus:
Donald Trump annonce qu’il quittera le Walter Reed Medical Center ce lundi