Getting your Trinity Audio player ready...
|
Une brillante urologue haïtienne formée aux États-Unis, revenue avec l’intention de servir son pays, a été tragiquement assassinée à Port-au-Prince, exposant l’inaction des autorités face à l’insécurité.
La capitale haïtienne est sous le choc après l’assassinat du Dr Déborah Pierre, l’une des rares urologues d’Haïti, tuée le mardi 12 novembre 2024 à la rue Cameau, à l’intérieur de la clinique de son père. La jeune médecin a été abattue par des criminels armés, un acte de barbarie qui a bouleversé la population et provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
La disparition du Dr Pierre est d’autant plus poignante qu’elle avait récemment exprimé sa gratitude dans une vidéo virale, filmée lors de la remise de son diplôme, le 30 septembre 2021, aux côtés du Professeur Angelo Gousse aux États-Unis. « Je suis très reconnaissante de cette opportunité de travailler à vos côtés, Professeur Angelo Gousse. J’ai beaucoup appris ici aux États-Unis et j’ai hâte de retourner pour partager mes connaissances avec mes collègues en Haïti », avait-elle déclaré avec espoir et détermination. Son retour en Haïti visait à transmettre son savoir et à contribuer de manière significative au système de santé du pays.
Ce rêve a été tragiquement interrompu, illustrant une fois de plus la vulnérabilité des professionnels de la santé et la gravité de l’insécurité qui règne en Haïti. Depuis le début de la semaine, des tirs nourris se font entendre dans plusieurs zones de Port-au-Prince, nourrissant un climat de peur et d’inquiétude parmi les habitants. Des messages vocaux menaçants circulent, annonçant des vagues de violence, ce qui a poussé de nombreux parents à garder leurs enfants à la maison, paralysant ainsi les activités scolaires dans la région métropolitaine.
Les réactions d’indignation affluent. Les citoyens dénoncent l’inaction des autorités, accusées de se concentrer uniquement sur leurs intérêts personnels, laissant la population sans protection. L’assassinat du Dr Déborah Pierre représente une perte immense pour Haïti, non seulement pour le secteur médical, mais aussi pour tous ceux qui espéraient un avenir meilleur pour le pays.
Déborah Pierre avait suivi des études en médecine à l’Université Notre-Dame avant de devenir la quatrième jeune boursière haïtienne de l’Institut de Santé de la Vessie et d’Urologie Reconstructive en Floride, aux États-Unis.