À La Mecque, ville saoudienne, le hajj est endeuillé par une chaleur meurtrière : 577 pèlerins décédés.
Les températures extrêmes ont provoqué la mort de plusieurs centaines de fidèles actuellement en pèlerinage en Arabie Saoudite. Le bilan des décès dus à la chaleur extrême durant le hajj, le grand pèlerinage musulman à La Mecque, s’est alourdi le mardi 18 juin 2024 avec l’annonce de 60 nouvelles victimes par la Jordanie et 323 par l’Égypte. Le nombre total de décès durant le hajj signalés par les différents pays s’élève désormais à 577, contre 240 l’année dernière, bien que la plupart ne précisent pas le nombre exact de cas liés au stress thermique.
«Tous sont morts à cause de la chaleur», à l’exception d’un pèlerin qui a succombé après avoir été blessé lors d’un mouvement de foule», a déclaré l’un des diplomates, ajoutant que le chiffre total provenait de la morgue d’un hôpital dans le quartier Al-Muaisem de La Mecque.
Ce rite annuel, l’un des plus grands rassemblements religieux au monde, s’est déroulé cette année encore en plein été dans l’une des régions les plus chaudes au monde, avec des températures atteignant les 51,8 degrés Celsius dans la ville la plus sainte de l’islam. Les autorités saoudiennes ont affirmé avoir traité plus de 2000 pèlerins souffrant de stress thermique, mais n’ont pas fourni d’informations sur les décès.
Les autorités n’ont pas communiqué sur le nombre de cas d’hyperthermie cette année. Plus de 10.000 cas avaient été enregistrés l’an dernier, dont 10% de coups de chaleur, le cas le plus grave, selon un responsable saoudien.
Samedi, les pèlerins avaient passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat, où les températures ont atteint les 46 degrés Celsius, avant de dormir à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, à quelques kilomètres de Mina. Malgré les températures élevées, le rassemblement autour de la colline où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon, temps fort du pèlerinage, s’est tenu dans une grande ferveur. Le hajj est l’un des cinq piliers de l’islam. Il doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s’ils en ont les moyens.
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