Comme prévu, le directeur général de la police nationale d’Haïti, Michel-Ange Gédéon a répondu ce mardi 24 juillet aux questions du Sénat de la République autour des évènements regrettables ayant survenus au pays, plus particulièrement à la capitale haïtienne lors des émeutes des 6,7 et 8 juillet derniers.
Cette séance d’audition qui a duré plusieurs heures, a été l’occasion pour les sénateurs (proches du pouvoir) de reprocher le DG Gédéon pour l’inaction et la passivité des policiers qui selon les pères conscrits avaient choisi volontairement de rester comme de simples spectateurs au moment où des individus, sous prétexte de protester contre l’annonce de la hausse des prix de l’essence à la pompe, avaient profité pour piller, vandaliser certaines entreprises de la place. La question de son appartenance politique a été aussi abordée et l’un des sénateurs était allé jusqu’à lui demander s’il préparait un coup d’Etat contre le pouvoir en place.
On ne peut plus calme, le directeur général a précisé pour les sénateurs que si les dégâts enregistrés étaient plus considérables dans les communes de Tabarre, Delmas et de Pétion-ville, cela signifie qu’il y avait forcement une prise en charge de la part de la police nationale. Sinon, la situation aurait pu être pire, a-t-il rappelé. Par ailleurs, il reconnait aussi que la PNH, malgré sa volonté, fait face à de sérieux problèmes tels le manque d’effectif, retard dans les payements des policiers entre autres.
« Je ne suis membre d’aucune chapelle politique comme le prétendent des gens qui ont souvent tendance à m’identifier à une quelconque organisation politique. Mon seul parti politique reste la PNH, institution au sein de laquelle je m’engage à toujours rester professionnel afin de la laisser avec la tête haute », a-t-il martelé.
[views]
