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Société

Bandits Intellectualisés: « Des jeunes intellectuels transformés en bandits par nos politiciens pernicieux. »

Jadis, lorsqu’un jeune grandissant dans un quartier déshérité ou dans une famille modeste a frayé du chemin, par exemple, s’élever au rang d’universitaire, les voisins l’inspiraient confiance. Parce qu’ils seraient exempts d’actes inappropriés. Crédibilité, humilité et honnêteté, c’était la valeur et la boussole morales de toute famille précaire mais voulant garder la tête haute. De plus, l’image négative du quartier d’origine constituait toujours une source de motivation inéluctable pour ses jeunes avisés et qui se fixent des objectifs à atteindre, tant dans la vie professionnelle ou d’une manière personnelle. À ce moment précis, les jeunes qui ont adoptés une attitude exemplaire et qui se font montre de rectitude se trouvent souvent protégés par leurs coregionnaires. Nous pouvons jusqu’à dire qu’ils étaient sous caution même par les plus effrontés de la zone. Par ailleurs, la famille, véritable lieu de socialisation par lequel l’individu apprend à dire « oui » au monde, faisait la promotion du respect des codes moraux, de crédibilité et fiabilité. Il n’est pas isolé de souligner que des générations ont préféré la mort par la dignité, la loyauté envers eux-mêmes que de se vendre pour une quelconque raison.

Cette vertu familiale, considérée comme une pierre précieuse, apportait sa part à la réussite des jeunes en provenance des milieux défavorisés. C’est pourquoi lorsqu’un jeune intellectuel issu d’une famille peu fortunée se mettait au service de l’état, il lui était difficile voire impossible de porter atteinte à son honneur. Aucune proposition indécente ne serait trop grande pour saper son moral. Malgré le poids des inégalités sociales qui dans le quartier, il se « fightait » toujours pour faire la fierté de sa famille ainsi que celle de sa zone.

Aujourd’hui, on assiste à l’effritement des valeurs familiales et morales dans le pays. C’en est devenu difficile pour qu’un jeune tienne avec consistance son caractère. D’ailleurs, même le livre de l’instruction civique a disparu de nos écoles. Nous sommes à un point que même les vieillards font fi des normes sociales et familiales. Les jeunes, en majorité, veulent fendre la bise au sommet. Malgré la provenance de nombre de nos politiciens de la classe dite défavorisée, ils tiennent toujours la main de la bourgeoisie pour tricoter le peuple. En fait, Ils rongent la main qui les a donnés à manger et briment sa propre famille.

De nos jours, les jeunes dotés de grandes capacités intellectuelles dans les quartiers populaires semblent d’être inspirés comme une valeur cardinal dans la politique d’Haïti. À cet effet, nos politiciens pervertis les utilisent pour rendre efficace leur actions à la vue de la population. Ils donnent des offres à ces jeunes, les utiliser à leur guise. Ils les ont transformés en ce que j’appelle « bandits intellectualisés ». Très fidèles, les plus beaux articles faisant l’éloge de ces politiciens pernicieux reflètent l’ancre de magique de leurs plumes. Et face à leurs propres contradictions, ils déploient un gout bien naturel pour la langue figée qui permet au fond de faire la litote. Même étant conscients de leur maître qui détroussent le pays, ils ne s’y opposeront pas. Ils savent pertinemment qu’en révoltant ils risquent de perdre la capacité d’engranger le pain quotidien ainsi celui de la famille. La lutte pour la survie a acheté leur silence.

Par le biais de ces jeunes, les bandits en provenance des ghettos sont payés pour les assurer d’intérioriser l’impossibilité de révolter contre leur patron. Parfois, certains de ces jeunes qui ne sont engagés par des patrons, commencent à se révolter pour se faire croire d’être militants. Cependant, la motivation de beaucoup d’entre eux se base sur le fait de trouver un travail, une somme d’argent, ou encore un visa pour s’éloigner du pays ou d’une quête de visibilité pour bringuer un poste électif. Cette envie politique leur accule en plus à perdre toute conviction au profit d’un seul objectif: conquérir le pouvoir pour sucer les mamelles de l’Etat. Ils sont obsédés à l’idée de parvenir comme un pet sur une toile cirée par n’importe quel moyen. S’ils sont empêchés, la nécessité de faire marave pour qu’ils soient élus commence à prendre naissance. La meute est confortablement permise pour eux de combattre tous les adversaires qui veulent succéder à leur place.

Dans un pays où l’élite intellectuelle se met au service des politiciens corrompus, à quelle finalité peut-on espérer ? Peut-on blâmer ces jeunes d’où le système les contraint à vivre dans ces conditions ? Vous qui dites d’être citoyen conséquent, créez-vous des possibilités en leur faveur qui les permettront d’aider leur famille financièrement ? Qu’est-ce que cela vous dit de grandir dans une zone défavorisée, une zone socialement disqualifiée que l’on montre du doigt et dont on peut quelque fois en avoir honte ? Comment arrivons-nous à éradiquer la corruption dans un pays si pauvre où l’on attache beaucoup plus d’importance au sentiment d’appartenance, à l’expérience individuelle, au niveau de la qualité de vie, à l’altruisme, entre autres ?

C’est vrai, par la bande, ces jeunes concourent à la destruction du pays. Par conséquent, ils sont aussi victimes de l’escroquerie du système jusqu’à stipendier leur conscience et leur conviction. Ils subissent des inégalités sociales qui ont une conséquence à leur participation maladroite dans la politique du pays. Car, ils pensent c’est le meilleur stratagème de les intégrer dans la haute société. Pour sauver donc ces jeunes, citoyens honnêtes qui ont plusieurs cordes à votre arc, comprenant ce jeu malicieux des politiciens, investissez dans la communauté et créez plus d’opportunités et de bonne condition de travail étant favorable aux jeunes. Subséquemment, les jeunes seront maîtres de leur pensée et pourront travailler collectivement pour l’éclosion d’une société et pour un futur « bright ». Nec plus ultra, l’éclat de notre pays sera rehaussé et nos citoyens vivront en toute tranquillité.

Osias Jimmy

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