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Elle invoque des risques sécuritaires élevés et un manque de coordination internationale, tout en proposant une assistance technique spécialisée.
La Barbade a récemment annoncé la suspension de son engagement initial à envoyer un contingent de la Force de Défense de la Barbade (BDF) en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) de l’ONU. Cette décision a été confirmée par Kerrie Symmonds, le ministre des Affaires étrangères de la Barbade, qui a exprimé de vives inquiétudes face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays.
Lors d’une déclaration officielle, Symmonds a souligné que « l’environnement en Haïti est devenu plus dangereux », rendant toute intervention risquée pour les troupes barbadiennes. « Nous ne voulons pas envoyer des gens en danger […] mais la vérité est que cela doit être une activité correctement planifiée stratégiquement », a-t-il ajouté.
Pour l’instant, la Barbade privilégiera une approche plus prudente en fournissant uniquement une assistance technique. « Nos troupes n’iront nulle part à ce stade », a affirmé Symmonds, précisant que cette assistance technique pourrait inclure l’envoi de spécialistes dans des domaines tels que la médecine ou la formation.
Le ministre a également évoqué un manque de coordination stratégique au niveau international, un facteur décisif dans la suspension de l’intervention. Il a regretté l’absence de leadership clair des États-Unis, particulièrement dans le contexte des récentes élections américaines. Selon Symmonds, « la Maison Blanche de Biden s’est mise en mode pause sur Haïti », et les démocrates, affaiblis, semblent désormais silencieux face à la crise haïtienne.
Toutefois, Symmonds a insisté sur l’urgence d’une réponse internationale cohérente. « Haïti ne peut pas être mis en pause », a-t-il déclaré, exhortant les acteurs mondiaux à reprendre leurs engagements envers le pays. Il a également insisté sur le fait que, quelle que soit l’administration en place à Washington après le 20 janvier, les États-Unis doivent tenir leurs promesses. « Nous parlons d’êtres humains et du bien-être d’êtres humains dans les Caraïbes », a-t-il rappelé avec insistance.
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