Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le FC Barcelone et deux anciens présidents du club inculpés par la justice espagnole pour corruption et abus de confiance.
La justice espagnole a inculpé ce vendredi 10 mars 2023 le FC Barcelone et certains de ses anciens dirigeants dont deux de ses anciens présidents, Sandro Rosell et Josep Maria Bartomeu, dans l’affaire d’arbitrage Negreira. Selon le journal l’Equipe, ils ont été inculpés pour « corruption », « abus de confiance » et « faux en écritures de commerce » dans l’affaire des versements d’argent suspects du club catalan vers l’ancien vice-président des arbitres José Maria Enriquez Negreira.
Le club espagnol actuel leader du championnat est accusé d’avoir versé de 2001 à 2018 environ 6,6 millions d’euros à José Maria Enriquez Negreira, via sa société Dasnil, pour s’assurer d’arbitrages « neutres ».
Le parquet avait ouvert une enquête au début de l’année 2022. « Le FC Barcelone a obtenu et maintenu un accord verbal strictement confidentiel avec José Maria Enriquez Negreira afin que, en sa qualité de vice-président du comité technique arbitral (CTA) et en échange d’argent, ce dernier mène des actions tendant à avantager le FC Barcelone dans la prise de décision des arbitres », a expliqué le parquet dans des propos rapportés par BeSoccer.
Ces poursuites visent le FC Barcelone en tant que personne morale ainsi que Josep Maria Bartomeu, à la tête du FC Barcelone entre 2014 à 2020, et Sandro Rosell, président du club catalan entre 2010 et 2014.
« Le Barça n’a jamais acheté d’arbitres et n’a jamais eu l’intention d’en acheter, que cela soit bien clair », a déclaré mardi dernier l’actuel président du FC Barcelone, Joan Laporta. Des déclarations qui sont conformes avec celles de Negreira qui nie toute faveur faite au Barça.
Selon les informations, le FC Barcelone ne risque rien sur le plan sportif. Les faits, vieux de plus de cinq ans, sont en effet considérés comme prescrits, selon le président de La Liga Javier Tebas. Toutefois, l’UEFA et la FIFA n’ont pas encore fait de déclarations à ce sujet.
Par ailleurs, les dirigeants risquent gros sur le plan pénal. Ils risquent entre six mois et 4 ans de prison. Concernant le club catalan, les sanctions pourraient aller de « la suspension de l’activité » du club « jusqu’à sa dissolution » pure et simple en tant qu’entreprise, selon Alberto Palomar, professeur de droit à l’université Carlos III de Madrid, consulté par l’AFP.