Barrage de la rivière Massacre: la République dominicaine n’a pas à dicter à Haïti ce qu’elle doit faire, a dit Claude Joseph.
Le ministre des affaires étrangères Claude Joseph dans une lettre adressée au premier ministre Ariel Henry, en date du vendredi 19 novembre, pour retracer la genèse du projet de barrage de la rivière Massacre qui a été mis en œuvre par feu le président Jovenel Moïse, a clairement démontré, selon lui, la voie à suivre.
« Il est donc dans l’intérêt de la Nation haïtienne , plus spécifiquement de la population de la zone , que le projet continue son cours et soit finalisé. En aucun cas , l’Etat haïtien n’a pas à suspendre ou arrêter un projet qu’il entreprend sur son territoire sous injonction d’un Gouvernement étranger », a écrit Claude Joseph.
Dans sa lettre, il relate les fausses déclarations faites par une partie de l’opinion publique dominicaine dominée par les ultranationalistes avançant que la Rivière Massacre est née en République dominicaine et constitue donc une rivière dominicaine sur laquelle les Haïtiens n’ont aucun droit . « Ce qui est faux et archi – faux », soutient il.
En effet, le ministre Joseph a rappelé que la rivière est une ressource en eau partagée dont l’utilisation juste et équitable par les deux pays est garantie par le Traité d’Amitié et de Paix signé en février 1929 entre leurs gouvernements respectifs. D’ailleurs, les grands affluents de la Rivière Massacre, à savoir la rivière Capotille, Gens et Nantes et Lamatry se trouvent en Haïti.
En appelant indirectement à la poursuite des travaux, le chancelier haïtien précise que ces travaux de construction du barrage ont été suspendus depuis plusieurs mois à la suite des protestations sans fondement soulevées par les autorités dominicaines sous prétexte que l’érection de cet ouvrage irait à l’encontre des intérêts de la partie dominicaine.
Le ministre des affaires étrangères Claude Joseph
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