Le barreau de Port-au-Prince accorde au gouvernement un délai de 15 jours pour délocaliser le tribunal de première instance du Bicentenaire. Les avocats avaient déjà annoncé qu’ils ne viendraient plus plaider en ce lieu.
Le Barreau de Port au Prince persiste dans ses démarches pour obtenir la délocalisation du Palais de Justice du Bicentenaire. Cette fois-ci, un délai de 15 jours, dans une résolution votée par l’Assemblée générale des avocats a été imposé au gouvernement. L’insécurité qui s’est installée dans cette partie de la capitale reste la principale raison qui pousse les avocats à forcer la main aux autorités.
« Toutes les avocates et tous les avocats du Barreau de Port-au-Prince s’abstiennent de fréquenter les locaux du Palais de justice sis au Boulevard Harry Truman (Bicentenaire) en raison de la détérioration des conditions de sécurité dans la zone ; En vue d’obtenir la délocalisation immédiate du Tribunal de Première Instance, le Conseil est autorisé à user des stratégies suivantes :
Demander au Doyen du tribunal de première instance pour les ordonnances gracieuses, les affaires urgentes, les affaires en Habeas corpus et tout ce qui requiert célérité, de tenir siège en tout autre lieu que le Bicentenaire ; Accorder au Gouvernement un délai de quinze (15) jours à compter de l’adoption de la présente pour relocaliser le Tribunal dans un lieu sécurisant pour les avocats et les justiciables », précise cette résolution.
Les hommes de la basoche ont prévu qu’en cas de refus du Gouvernement de faire droit à leur demande, qu’ils se réuniront en toge dès l’expiration dudit délai, dans les périmètres de la résidence du Premier Ministre ; ils ont prévu aussi de porter la question à la connaissance des instances internationales compétentes, d’entreprendre toute démarche, faire toute publication en vue de continuer à exiger la délocalisation du Tribunal.
L’Association Nationale des Magistrats Haïtiens a publié le 14 mars dernier une note pour soutenir les démarches du Barreau de Port au Prince pour obtenir la délocalisation du Palais de Justice. Elle souligne que “les autorités font preuve dans ce dossier d’un manque d’initiative cynique qui témoigne quelque part d’une absence de vision.”
L’ANAMAH continue d’exiger que tous les services publics du Tribunal de Première Instance de Port au prince soient délocalisés et placés, vu leur importance, dans un espace garantissant un accès tranquille tant aux magistrats qu’aux usagers de la justice.
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