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Plusieurs zones de la capitale haïtienne paralysée par des protestations des membres de la population.
La région métropolitaine de Port-au-Prince s’est réveillée ce jeudi 20 février 2025 dans un climat de tension. Plusieurs quartiers de la capitale, dont Lalue, Bourdon, Christ-Roi et Delmas 32, ont été le théâtre de violentes protestations. Les rues ont été transformées en champs de bataille, avec des barricades érigées, des pneus enflammés et des débris répandus partout, bloquant la circulation et plongeant la ville dans le chaos.
Si les motivations exactes de ce mouvement restent incertaines, certains habitants des zones touchées ont indiqué qu’il s’agissait d’une protestation contre la violence des gangs, qui continuent de terroriser la population. Ces groupes armés, qui contrôlent déjà plus de 80 % de la capitale, étendent désormais leur emprise à de nouvelles communes, semant la panique parmi les résidents.
La veille, mercredi, des gangs ont attaqué les habitants de Carrefour-Feuilles, blessant plusieurs personnes par des tirs et forçant des dizaines d’autres à fuir leurs maisons. Ces mêmes gangs menacent maintenant de s’en prendre à Canapé-Vert et à la commune de Pétion-Ville, des zones stratégiques qui leur permettraient d’accéder à leurs cibles principales. Les résidents de Debussy, Croix-de-Prés et Boutillier vivent dans la crainte constante d’une attaque imminente.
Récemment, la commune de Kenscoff est également devenue une nouvelle cible pour ces groupes criminels. Des civils ont été tués, des maisons incendiées et des biens pillés, poussant de nombreux habitants à abandonner leurs foyers. Malgré la présence d’une force multinationale sur le territoire, les autorités semblent impuissantes face à la montée en puissance des gangs, qui continuent de régner en maîtres dans le pays.
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