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Des résidents fuient en masse après des attaques armées, craignant une expansion vers Debussy, Pacot et Canapé-Vert.
Les habitants de Baryajou, une localité proche de Croix-Desprez, lancent un cri d’alarme après avoir été envahis par des membres de gangs armés qui ont semé la terreur les mardi 25 et mercredi 26 mars. Face à la violence, de nombreuses familles ont été contraintes de quitter précipitamment les lieux, cherchant refuge dans des zones plus sûres.
Une habitante, témoin des événements, a indiqué à Juno7 : « Je connais bien cet endroit. Ma sœur a dû se réfugier à Delmas à cause des violences perpétrées par les gangs. » La panique gagne les esprits, d’autant plus que Baryajou est situé à proximité de Nan Kanpèch, un point stratégique permettant un accès rapide vers Croix-Desprez, Debussy et Pacot.
Les craintes des résidents vont au-delà de Baryajou. Une citoyenne vivant à Debussy a déclaré : « Si l’État permet aux gangs de s’emparer de Baryajou et Croix-des-Prés, les habitants de Debussy, Pacot et Canapé-Vert seront menacés. » Cette inquiétude est d’autant plus justifiée que les gangs de Grand Ravine, dirigés par Ti Lapli, intensifient leurs attaques depuis des mois dans la zone de Carrefour-Feuilles, incendiant des maisons, tuant et pillant sans relâche.
Carrefour-Feuilles, zone clé dans la stratégie des gangs, ouvre la voie vers les hauteurs de la capitale, notamment Croix-Desprez, Debussy et Boutillier. Si ces positions tombent entre leurs mains, Canapé-Vert et même Pétion-Ville pourraient devenir les prochaines cibles. Les groupes armés ne cachent d’ailleurs plus leur ambition : étendre leur contrôle sur ces quartiers.
Face à cette escalade de violence, les appels à l’intervention des autorités se multiplient. Les résidents exigent une action rapide et coordonnée pour empêcher une nouvelle expansion des gangs, qui mettrait en danger des milliers de civils. En attendant, la peur règne, et le flux de déplacés ne cesse de croître, alimentant une crise humanitaire silencieuse.
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