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« L’administration Biden doit continuer à faire pression sur le président Moïse pour qu’il écoute le peuple haïtien »

"L'administration Biden doit continuer à faire pression sur le président Moïse pour qu'il écoute le peuple haïtien"

« Le Congrès et l’administration Biden doivent continuer à faire pression sur le président Moïse pour qu’il écoute le peuple haïtien », a déclaré le congressman américain Gregory Meeks.

Le président de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants des États-Unis, Gregory Meeks a fait savoir que la situation en Haïti continue de se détériorer alors que la criminalité, la corruption, la pandémie et l’impasse politique exercent une pression supplémentaire sur la société civile. Il affirme que le congrès et l’administration Biden doivent continuer à faire pression sur le président Moïse pour qu’il écoute le peuple haïtien.

Dans une correspondance adressée au secrétaire d’Etat Antony J. Blinken, le mardi 29 juin, il a fait part de son inquiétude face à la dégradation de la situation en Haïti. Le président Jovenel Moïse, dit-il, gouverne par décret depuis janvier 2020 et ses actions prennent une tournure de plus en plus autoritaire. La corruption persistante, les violations des droits de l’homme, la faim, la pandémie et l’augmentation alarmante de la criminalité, notamment des enlèvements, contribuent à accroître les tensions politiques.

« Il est temps que le président Moïse reconnaisse la gravité de cette crise aux multiples facettes. Il est clair qu’il ne prend pas au sérieux les inquiétudes exprimées par les partenaires internationaux d’Haïti face à l’instabilité qui grandit autour de lui. Il est impératif que l’administration s’attaque à la crise haïtienne et soutienne les mesures qui servent le mieux le peuple haïtien », a indiqué le parlementaire.

Plus loin, le président de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants des États-Unis dit prendre note du récent report du processus de référendum constitutionnel controversé. « Tant que le gouvernement Moïse insistera pour que le référendum ait lieu cette année, les conditions du dialogue politique et de la réconciliation ne seront pas réunies. Non seulement de nombreux juristes haïtiens considèrent qu’un tel référendum est une violation de la constitution existante, mais imaginer tenir à la fois un vote sur une nouvelle constitution et des élections présidentielles et parlementaires cette année, sans aucun contrôle sur le président, est tout simplement une prescription pour le désastre », a-t-il dit comme une prémonition.

Par ailleurs,  Gregory Meeks pense qu’à ce jour, « les conditions pour des élections libres et équitables ne sont pas clairement pas réunies ». Comme l’a déclaré l’ancienne ambassadrice des États-Unis en Haïti, Pamela White, à notre commission lors d’une audition en mars,  » il m’est difficile d’imaginer que des élections réussies auront lieu cette année en Haïti. Je ne crois pas qu’à l’heure actuelle, les institutions nécessaires soient en place pour assurer une transition en douceur « .

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