Getting your Trinity Audio player ready...
|
La cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador a invité la communauté internationale à être solidaire avec Haïti
Le lundi 22 avril 2024, lors d’un exposé par devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui a organisé une réunion sur la situation alarmante d’Haïti, la cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti BINUH, Maria Isabel Salvador encourage la communauté internationale à être solidaire d’Haïti qui vit des moments de crise sans précédent.
Dans ses déclarations, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-Unies a spuligné que cela lui fait de la peine de constater que certains des pires scénarios pour Haïti se sont réalisés ces derniers mois et semaines, en précisant qu’il est impossible d’exagérer l’augmentation de l’activité des gangs à Port-au-Prince et au-delà, la détérioration de la situation des droits humains et l’aggravation de la crise humanitaire.
Elle a noté que seulement 8,1% des 674 millions de dollars du Plan de réponse humanitaire pour Haïti pour 2024 ont été financés, elle a exhorté tous les États membres à continuer de financer ce plan de réponse humanitaire.
En ce qui concerne le déploiement de la mission multinationale de soutien à la sécurité, autorisé en octobre 2023 par le Conseil de sécurité en réponse à l’appel lancé par Haïti, Maria Isabel Salvador a demandé à la communauté internationale de confirmer les promesses concernant ce déploiement, tout en rappellant qu’au début du mois de mars, des gangs ont lancé des attaques coordonnées ciblant des infrastructures clés de l’État, notamment plusieurs commissariats de police et deux des principales prisons de Port-au-Prince, ainsi que des établissements d’enseignement et de santé et des sites religieux.
« Les gangs ont également lancé plusieurs attaques contre le Palais présidentiel, qui ont donné lieu à de violents affrontements avec la Police nationale haïtienne (PNH), faisant de nombreuses victimes » a-t-elle déclaré en soulignant également que depuis le 3 mars, des affrontements entre gangs autour de l’aéroport international de Port-au-Prince ont contraint toutes les compagnies aériennes commerciales à interrompre leurs services.
En outre, la cheffe du BINUH a précisé qu’au cours du premier trimestre de l’année 2024, environ 2.500 personnes ont été tuées ou blessées à cause de la violence des gangs. Il s’agit d’une augmentation de 53% par rapport à la période de référence précédente et cela fait du premier trimestre 2024 le plus violent depuis que la Section des droits de l’homme du BINUH a commencé à enregistrer des statistiques en janvier 2022.
Poussés par le manque d’opportunités socio-économiques, elle a informé qu’un nombre alarmant d’enfants ont été recrutés dans les rangs des gangs où, non seulement ils risquent d’être tués ou grièvement blessés lors d’affrontements avec d’autres gangs ou avec la police, mais ils commettent également des actes de violence, notamment des meurtres, des enlèvements et des viols.
Elle encourage les acteurs haïtiens de mettre de côté leurs divergences
En ce qui concerne la situation politique, Maria Isabel Salvador dit avoir constaté que les parties prenantes haïtiennes se sont efforcées de mettre de côté leurs divergences pour trouver une voie commune pour la restauration des institutions démocratiques, en particulier avec la création d’un Conseil présidentiel de transition après l’annonce de la démission du Premier ministre Ariel Henry.
Elle a encouragé les parties prenantes à continuer de mettre de côté leurs divergences dans l’intérêt d’Haïti et de son peuple et notamment à assurer la nomination d’un Premier Ministre et d’un gouvernement par intérim, ainsi que la nomination rapide du Conseil électoral provisoire pour faciliter la tenue des élections.
À lire aussi :
Le taux de référence calculé par la BRH pour ce mardi 23 Avril 2024